Essonne : le Conseil constitutionnel rejette le recours d’Olivier Vagneux contre le député Robin Reda

Ce vendredi, l’instance saisie le 30 juin dernier par le conseiller municipal d’opposition à Savigny-sur-Orge, qui était candidat lors du 1er tour des élections législatives, a rendu public sa décision de rejet.

Archives. Le recours déposé par Olivier Vagneux (sans étiquette) contre l'élection du député Robin Reda (Renaissance) a été rejeté par le conseil constitutionnel. LP/Sébastien Morelli
Archives. Le recours déposé par Olivier Vagneux (sans étiquette) contre l'élection du député Robin Reda (Renaissance) a été rejeté par le conseil constitutionnel. LP/Sébastien Morelli

    Il pensait pouvoir faire une nouvelle fois annuler les élections. Mais à la différence des municipales de 2020 retoquées par le Conseil d’État, ce recours du conseiller municipal d’opposition à Savigny-sur-Orge (Essonne), Olivier Vagneux (sans étiquette), visant l’élection du député Robin Reda (Renaissance) en juin dernier sur la 7e circonscription de l’Essonne, a été rejeté par le Conseil constitutionnel.

    « J’ai trouvé 409 signatures litigieuses, détaillait cet été Olivier Vagneux après avoir déposé son recours. Dont 209 réellement différentes du premier tour, et il ne s’agit pas de procuration ou d’électrice qui aurait signé sous leur nom de jeune fille puis sous leur nom marital. »

    « Pas de nature à affecter le résultat de l’élection »

    Consciencieusement, les Sages ont passé au crible les listes d’émargement des bureaux de vote concernés. « Seules 22 signatures comportent des différences significatives entre les deux tours de scrutin, précise l’instance dans la décision rendue publique ce vendredi. Les votes correspondant doivent être regardés comme irrégulièrement exprimés. (…) Compte tenu de l’écart de voix au second tour de scrutin (NDLR : Robin Reda l’avait emporté avec 214 voix d’avance sur la candidate de la Nupes Claire Lejeune), les irrégularités constatées ne sont pas de nature à affecter le résultat de l’élection. »



    Les autres points soulevés par cet habitué des recours, comme l’utilisation par Robin Reda du logo des Républicains sur son site de député alors qu’il avait décidé de se présenter pour la coalition macroniste Ensemble et la lettre de soutien du maire de Savigny-sur-Orge avant le scrutin du 1er tour n’ont pas été retenus par le Conseil constitutionnel.

    Pas d’autre recours possible

    « Je suis déçu mais j’accepte cette décision, commente sobrement Olivier Vagneux ce vendredi. C’est le jeu de la démocratie. À titre personnel, je pense que tous mes arguments n’ont pas été regardés. Mais c’est comme ça, il n’y a pas d’autre recours possible. »

    De son côté, le député accueille la décision « avec soulagement ». Même s’il était « serein, confie-t-il. Je n’avais rien à me reprocher et mes comptes de campagne ont été validés. Mais il y a toujours une inconnue lors d’un recours ».