Essonne : nouvel incendie au centre de traitement des déchets de Vert-le-Grand

Comme le 13 juin dernier, un feu s’est déclaré sur le site de la Semardel, dans la nuit de mardi à mercredi, cette fois dans une fosse à déchets. La préfecture indique que les fumées ne présentent « pas un risque de toxicité particulière ».

Vert-le-Grand, le 10 novembre. Un incendie s'est déclaré dans la nuit de mardi à mercredi dans la fosse à déchets du centre de traitement des déchets de la Semardel. LP/Cécile Chevallier
Vert-le-Grand, le 10 novembre. Un incendie s'est déclaré dans la nuit de mardi à mercredi dans la fosse à déchets du centre de traitement des déchets de la Semardel. LP/Cécile Chevallier

    « Encore », s’étonnent de nombreux riverains des communes voisines. Après le centre d’enfouissement, c’est la déchetterie du Centre intégré de traitement des déchets (CITD) de la Semardel, à Vert-le-Grand (Essonne), qui est en proie aux flammes. Un incendie est survenu dans la nuit de mardi à mercredi dans la fosse à déchets destinés à l’incinération. Arrivés rapidement sur les lieux après le début de l’incendie signalé à 2h14, les 41 pompiers de l’Essonne seront à pied d’œuvre encore plusieurs jours, même si le feu est maîtrisé depuis ce midi.

    « Les secours sont arrivés très rapidement afin de circonscrire la zone concernée, en l’occurrence une fosse couverte pouvant contenir 5 000 m3 de déchets ménagers, et éviter tout risque de propagation, indique la préfecture de l’Essonne dans un communiqué publié dans la matinée. Cet incident est susceptible de générer d’importants panaches de fumées, émanant de déchets ménagers non dangereux, qui ne sont pas associés à un risque de toxicité particulière. »



    En fin de matinée, la Semardel, qui a pour mission la collecte, le traitement et la valorisation des déchets, a actualisé son alerte : « L’équipe de quart (NDLR : trois employés) présente au moment de la survenue de l’incendie a été transférée pour observation à l’hôpital. Nos collaborateurs ne présentent aucune séquelle et ont pu rentrer chez eux. »

    De nombreux véhicules de pompiers sont toujours sur place en début d’après-midi. Leur balai a forcément rappelé aux habitants le gros incendie qui avait touché le centre d’enfouissement de Vert-le-Grand le 13 juin dernier, il y a presque cinq mois jour pour jour. Le très important panache de fumée avait alors inquiété les communes voisines, qui avaient déploré un manque de réactivité dans la communication. Cette fois-ci, les services de l’État ont fait passer les messages plus rapidement. Heureusement, car si panache de fumée il y a eu, il était difficile à distinguer de l’épais brouillard.

    « Éviter toute exposition durable » aux fumées

    « Tout dégagement de fumée pouvant entraîner des désagréments même lorsqu’il ne contient pas de substance nocive, il est recommandé aux habitants qui seraient concernés par le panache d’éviter toute exposition durable, recommandait la préfecture en début de matinée. Une inspection de la direction régionale et interdépartementale de l’environnement, de l’aménagement et des transports sera menée afin d’examiner les suites de l’incident et des analyses de retombées de poussières seront effectuées sous le panache par un laboratoire agréé. Il n’y a actuellement pas de vent sur le secteur, les retombées devraient donc rester très locales. »

    La Semardel précise que « les eaux utilisées pour éteindre le sinistre sont retenues sur le site dans les bacs conçus à cet effet ». « Il n’y a donc pas de risque de rejet », rassure-t-elle.

    Depuis le début d’après-midi, ce mercredi, le feu est « sous maîtrise ». « Les pompiers nous ont demandé de redémarrer deux chaînes d’incinération afin de diminuer la quantité de déchets dans la fosse, détaille Luis Ferrari, directeur des relations publiques chez Semardel. Nous sommes désormais certains qu’il n’y a plus de risque de reprise de feu. » Les pompiers confirment que « l’incendie a été maîtrisé à 12h42″, ajoutant que « l’intervention va durer plusieurs jours afin de s’assurer qu’il ne subsiste pas de foyers résiduels ».

    Des piles ou des batteries à l’origine du sinistre ?

    L’origine du sinistre n’est pas encore déterminée. « Mais cette fosse n’accueillant que des déchets ménagers, ceux des poubelles noires, aucun être humain n’y pénètre, précise la Semardel. On soupçonne donc la présence de déchets qui n’auraient pas dû s’y trouver, comme des piles ou des batteries, et qui se seraient transformés en facteur déclenchant. »

    Malgré ce sinistre, la réception des déchets, provenant notamment des poubelles jaunes, n’a pas été interrompue. « L’enjeu est de ne pas créer de report de collectes qui pourraient entraîner des accumulations de poubelles dans les rues des communes, explique Luis Ferrari. Notre nouvelle chaîne de tri ne s’est pas non plus arrêtée. »