Essonne : prison avec sursis et travail d’intérêt général pour le jeune adepte de rodéos en motocross

Interpellé après une conduite sans permis et deux rodéos urbains commis à Épinay-sous-Sénart, un jeune homme de 18 ans, en récidive, a été condamné ce mardi à 10 mois de prison avec sursis et 140 heures de TIG.

(Illustration) Un jeune homme de 18 ans a été condamné pour de multiples infractions routières dont des rodéos à motocross à Epinay-sous-Sénart. LP/T.C.
(Illustration) Un jeune homme de 18 ans a été condamné pour de multiples infractions routières dont des rodéos à motocross à Epinay-sous-Sénart. LP/T.C.

    Avec les beaux jours, la saison des rodéos urbains a repris. Mais pour Tayron T., 18 ans, elle est déjà terminée. Le jeune homme, qui est en récidive, a été condamné ce mardi par le tribunal correctionnel d’Évry-Courcouronnes pour de multiples infractions routières, dont deux rodéos à motocross le 21 et 24 mars à Épinay-sous-Sénart, et une conduite sans permis.

    Détenu depuis un mois, il a été condamné à dix mois de sursis probatoire avec les obligations d’effectuer 140 heures de travail d’intérêt général, suivre un stage de sécurité routière et trouver un travail. Une peine en décalage avec celle requise par la procureur qui avait demandé qu’il soit maintenu en détention pour un an, avec interdiction de conduire tout véhicule pendant trois ans.

    C’est à l’occasion d’un contrôle routier le 22 avril à Épinay-sous-Sénart qu’il a été interpellé. Il était au volant d’une Audi Q2, louée par un ami a-t-il assuré, alors qu’il n’a pas le permis et qu’il avait interdiction de paraître à Épinay à la suite d’une précédente condamnation pour des faits du même type. « Je savais pas que j’étais interdit », a prétendu le prévenu, expliquant qu’il avait une urgence et qu’il devait conduire son fils, né peu auparavant, chez sa tante.

    Il avait failli faucher des passants

    « Le permis, vous ne l’avez pas. Et vous conduisez avec votre fils à l’arrière ? Il n’y a pas un souci ? » lui lance la juge. « Si, si, si », répond sans plus de réflexion Tayron T., qui parle peu et marmonne, forçant la présidente à le faire répéter à chaque phrase. Sur les rodéos, le jeune homme a été reconnu par deux fois sur une motocross bleue. La première fois, il faisait des roues arrière avenue du 8-mai-1945. « Il avait perdu le contrôle et tapé des plots, manquant de faucher des passants tout proches », rappelle la procureure. La seconde, c’était roues avant et demi-tours brutaux sur la chaussée, avant de prendre la fuite en grillant un feu, en roulant sur le trottoir… Des faits qu’il avait jusqu’alors nié, mais qu’il a reconnu à l’audience.

    « Vous avez un enfant, vous ne travaillez pas et on vous retrouve à faire des roues arrière », le tance un juge. « La détention, ça m’a fait réfléchir », assure le prévenu. « Réfléchir à quoi, la dernière fois, ça ne vous a pas fait réfléchir », lui rétorque le magistrat. « Je vais sortir, trouver un travail », promet-il en produisant une promesse d’embauche… guère convaincante pour le tribunal : « Dans quelle entreprise ? » « Heu… je sais pas. »