Essonne : situation toujours précaire pour les enfants handicapés sans cantine

Trois enfants handicapés en maternelle ont besoin d’une AVS pour manger à la cantine. Alors que la rentrée débute ce lundi, aucune solution viable et pérenne n’a été trouvée.

 À Morigny-Champigny, le 13 juin 2019. Liaam et Marylou feront leur rentrée lundi à l’école maternelle Jean-de-Fontaine. Si lundi, une aide pour la cantine est garantie, leurs parents ne savent pas encore si les enfants pourront y être pris en charge le reste de l’année.
À Morigny-Champigny, le 13 juin 2019. Liaam et Marylou feront leur rentrée lundi à l’école maternelle Jean-de-Fontaine. Si lundi, une aide pour la cantine est garantie, leurs parents ne savent pas encore si les enfants pourront y être pris en charge le reste de l’année. LP/PAULINE DARVEY

    « Liaam et Marylou pourront manger à la cantine au moins lundi », annoncent la mairie et les parents des enfants. Un moindre mal pour les trois enfants handicapés en attente d'AVS pour les accompagner sur le temps du déjeuner, à l'école maternelle de Morigny-Champigny.

    Une réunion ce vendredi a esquissé cette solution. La directrice de l'école devrait inscrire dès lundi les 45 minutes de cantine au planning des AVS des deux enfants. Mais selon nos informations, elle n'a pas encore reçu l'accord de l'Education nationale. Quoi qu'il en soit, Bernard Dionnet, le maire (SE) de Morigny-Champigny, s'engage à proposer une aide temporaire ce lundi pour que les trois enfants mangent à la cantine.

    « Je ne pense pas que ça va changer la situation »

    Les parents des enfants ne sont pas rassurés pour autant. Depuis plusieurs mois, l'Education nationale et la mairie se renvoient la balle concernant la prise en charge de ces enfants lors de la pause méridienne. « C'est assez instable pour l'instant. Je ne sais pas quelle solution pérenne on aura », pointe Maureen, la mère de Liaam. « On attend une réponse de l'Education nationale depuis un an, on aimerait un geste, une présence… », poursuit-elle.

    « La situation n'est pas viable »

    Pour la petite Louane, c'est encore plus compliqué. Elle ne dispose d'une AVS que 20 heures par semaine, ce qui est insuffisant pour cette enfant handicapée moteur qui doit être accompagnée en permanence. « On a demandé à avoir plus d'heures auprès de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), et on attend une réponse. Pour l'instant, on en est toujours au même stade », se désole Céline.

    Cette absence de réponse pourrait avoir des conséquences concrètes sur la vie des parents. « Si on doit s'occuper de nos enfants qui ne mangent pas à la cantine, quel employeur voudra de nous ? », s'interroge Stéphanie. « Ce n'est pas viable, ma mère qui s'occupe de ma fille le midi va avoir 70 ans », renchérit Céline, la mère de Louane.