«J’ai eu des pensées noires» : dégoûté du métier après le Covid, ce patron de bar renaît en fabriquant des couteaux

Laurent Besson est le propriétaire depuis 2004 du Gambrinus, à Saint-Michel-sur-Orge. Après avoir failli tout perdre à cause des fermetures successives liées au Covid, et une dépression, il relève aujourd’hui la tête grâce à sa passion pour la coutellerie artisanale.

Autruy-sur-Juine (Loiret), vendredi 8 avril 2022. Laurent Besson a installé un atelier dans sa grange. LP/Nolwenn Cosson
Autruy-sur-Juine (Loiret), vendredi 8 avril 2022. Laurent Besson a installé un atelier dans sa grange. LP/Nolwenn Cosson 

    Il est parvenu à sauver sa taverne grâce à un immense élan de solidarité. Aujourd’hui, la vie a repris son cours normal au Gambrinus, qui accueille de nouveau ses habitués, à Saint-Michel-sur-Orge (Essonne). Mais Laurent Besson, le gérant, ne peut plus s’y rendre sans faire une crise d’angoisse. Si bien qu’après avoir cru tout perdre à cause de la crise sanitaire, au gré des fermetures imposées, il veut définitivement tourner la page. Et songe sérieusement à vendre son commerce.

    Il a pourtant choisi ce métier par passion, il y a trente ans. Après des études d’histoire, il quitte tout pour entrer dans la grande école hôtelière Ferrandi à Paris. Il travaille ensuite pour un traiteur parisien avant d’acheter en 2004 le Gambrinus, une institution locale, l’un des seuls bars du secteur ouvert 7 jours sur 7. Une opportunité en or pour ce quadragénaire qui a grandi pas très loin, à Bures-sur-Yvette. « J’avais envie de revenir dans mon environnement. Et aussi d’évoluer dans un milieu qui me ressemblait plus, avec des gens qui, comme moi, aiment le sport et la musique. »