Le radar aérien de Palaiseau s’assure qu’aucun bâtiment ne lui fera obstacle

Une enquête publique s’ouvre ce lundi pour établir les servitudes radioélectriques qui pourraient empêcher un bon fonctionnement de cet équipement de contrôle aérien.

 La tour radar de Palaiseau, qui assure le contrôle aérien dans un rayon de 400 km, fait l’objet d’une enquête publique du 14 au 30 mai.
La tour radar de Palaiseau, qui assure le contrôle aérien dans un rayon de 400 km, fait l’objet d’une enquête publique du 14 au 30 mai. Hélène Binet

    Il mesure 65 m et il ne souffre, dans un rayon de 5 km, d'avoir des bâtiments plus hauts que lui. Le centre radioélectrique radar Paris Sud-Palaiseau, inauguré le 8 septembre 2017, fait de nouveau l'actualité sur le plateau de Saclay. A compter de ce lundi et jusqu'au 30 mai inclus, une enquête publique est ouverte « en vue de l'établissement des servitudes radioélectriques contre les obstacles et contre les perturbations électromagnétiques » concernant cet équipement de contrôle aérien.

    En gros, la direction de l'aviation civile (DGAC), organisme qui gère le radar, veut s'assurer qu'aucune construction ne viendra perturber le bon fonctionnement de cette sorte de grosse antenne. Une mission essentielle puisque ce centre radioélectrique reçoit et transmet simultanément les informations de 800 avions dans un rayon de 400 km. Il guide principalement les appareils décollant ou atterrissant à l'aéroport d'Orly.

    Implanté dans le quartier de l'école Polytechnique, le radar est au cœur du développement du plateau de Saclay. Il a déjà été érigé pour remplacer un précédent radar qui ne mesurait que 25 m et qui empêchait la réalisation de projets sur le plateau. Du haut de ses 65 m, il laisse désormais plus de place.

    Avec cette enquête publique, il s'agit de déterminer des zones précises à fixer dans le marbre pour que le radar puisse percevoir les données des avions sans interférence, que ce soit par de futures constructions ou les grues des chantiers.

    Dernièrement, il a fait parler de lui en se retrouvant primé à la première édition d'un trophée mettant en avant les réalisations en béton. Mais certaines associations de défense de l'environnement restent plus que réservées face à cet engin radioélectrique. Nul doute que leurs membres se mobiliseront pour, a minima, lire le dossier de l'enquête publique jusque dans les moindres détails.

    L'enquête publique se tient du 14 au 30 mai, dans les mairies de Bièvres, Bures-sur-Yvette, Champlan, Gif-sur-Yvette, Igny, Les Ulis, Massy, Nozay, Orsay, Palaiseau, Saclay, Saulx-les-Chartreux, Vauhallan, Verrières-le-Buisson, Villebon-sur-Yvette et Villejust. Le commissaire enquêteur assurera plusieurs permanences, dont une ce lundi de 8h30 à 12 heures à Palaiseau, le 15 mai à Igny de 14 heures à 17h30… Arrêté consultable sur le site de la préfecture, www.essonne.gouv.fr.