Moustique-tigre : après Draveil et Verrières cet été, une opération de démoustication prévue à Yerres

La préfecture a annoncé une opération de démoustication dans la nuit de vendredi à samedi, dans une partie de la commune. Une décision qui fait suite au signalement d’un cas importé d’arbovirose.

Illustration. Dans la nuit de vendredi à samedi, l'Agence régionale de démoustication interviendra pour une nouvelle opération dans la commune de Yerres. LP/Arnaud Dumontier
Illustration. Dans la nuit de vendredi à samedi, l'Agence régionale de démoustication interviendra pour une nouvelle opération dans la commune de Yerres. LP/Arnaud Dumontier

    L’Île-de-France ne s’en sort pas. Après Draveil, Paris, Colombes (Hauts-de-Seine), Verrières-le-Buisson, Maisons-Alfort (Val-de-Marne), l’Agence régionale de démoustication sera dépêchée dans la nuit de ce vendredi à samedi dans la commune de Yerres, en Essonne.

    Une opération de démoustication sera menée entre minuit et 3 heures du matin dans « une zone localisée de la commune », commente sans plus de précision l’Agence régionale de santé Île-de-France chargée de cette question de santé publique.

    Périmètre restreint

    « Cette opération est prévue après confirmation d’un cas importé », souligne l’ARS. Autrement dit, un malade atteint de la dengue, du zika ou du chikungunya - trois maladies classées comme arboviroses - a été signalé comme ayant fréquenté la commune de Yerres. Ce dernier n’a pas été contaminé sur le territoire français mais a importé la maladie depuis un pays étranger.



    Pour éviter la transmission de ces maladies qui peuvent entraîner des « complications sévères », l’ARS mènera une opération visant à éradiquer le moustique-tigre, responsable de la propagation de ces virus dans un périmètre restreint. « Le moustique-tigre ne volant pas au-delà de 150 m, le périmètre de l’opération est donc fixé dans un rayon de 150 m autour du lieu fréquenté par la personne concernée. »

    Insecticides homologués

    Des agents de l’ARD interviendront donc dans la nuit de vendredi à samedi pour « pulvériser des produits insecticides homologués et qui présentent en outre l’intérêt de se dégrader rapidement ». Les habitants des secteurs concernés ont normalement été informés. Il y a trois jours à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), les habitants d’un quartier visé par une telle opération s’étaient mobilisés contre la pulvérisation de ces produits qu’ils jugeaient « nocifs ».

    L’ARS rappelle également qu’elle intervient ici dans un contexte de risque pour la santé publique. « Ces opérations ne visent pas à éliminer toute trace du moustique-tigre mais à réduire rapidement le risque de propagation de la maladie. » Pour ce qui est de l’éradication du nuisible, l’établissement renvoie la balle aux collectivités locales « La prévention collective de l’implantation du moustique-tigre repose en effet pour majorité sur des actions touchant l’urbanisme et l’aménagement du territoire, compétence à la main des collectivités. »