Observer le brame du cerf, un spectacle de plus en plus populaire, parfois « au détriment de l’animal »

Depuis quelques années, les places pour assister à ce moment sont prises d’assaut par les amoureux de la nature. Un phénomène qui vient troubler la tranquillité de l’animal en pleine période de reproduction. Dans l’Oise, les contrevenants sont même verbalisés…

A Pierrefonds (Oise), il existe un lieu privilégié pour entendre le brame, bien connu des amateurs. Qui sont parfois tellement nombreux qu'ils font fuir les cervidés. LP/Stéphanie Forestier
A Pierrefonds (Oise), il existe un lieu privilégié pour entendre le brame, bien connu des amateurs. Qui sont parfois tellement nombreux qu'ils font fuir les cervidés. LP/Stéphanie Forestier

    « Là, ce qu’on va vous demander en arrivant, c’est de ne pas faire de bruit, insiste Alexandre Verroye. Il ne faudra pas claquer les portières, et chuchoter. » Ce mardi soir, à la Maison de la chasse de Boutigny-sur-Essonne, le garde-animateur briefe la vingtaine d’inscrits à la sortie nocturne organisée par le département pour assister au brame du cerf.

    À cette période de l’année, généralement entre mi-septembre et mi-octobre, le cervidé entre dans la période des amours. Les mâles se mettent alors à produire un son rauque et guttural pour dissuader leurs rivaux de s’approcher des biches qu’ils convoitent. Un spectacle qui attire les curieux. « Avant d’y aller, je vous le dis, il ne faut pas vous mettre dans la tête que vous allez les voir, insiste Jérôme Babault, technicien à la Fédération interdépartementale des chasseurs d’Île-de-France (Ficif). Le brame du cerf, c’est avant tout écouter. »