Orsay : Grand Frais et la mairie signent la fin des hostilités

Orsay, 15 octobre 2016. (LP/J.H.)  Le supermarché Grand Frais doit ouvrir ce mercredi.
Orsay, 15 octobre 2016. (LP/J.H.) Le supermarché Grand Frais doit ouvrir ce mercredi.

    Après près d'un an de démêlés judiciaires et administratifs, le supermarché Grand Frais d'Orsay va ouvrir ce mercredi, si l'avis de la commission de sécurité prévue ce mardi se révèle favorable. L'enseigne et la municipalité ont enterré la hache de guerre avant même que le rapport de la procédure de déclaration d'utilité publique, qui aurait pu permettre à la ville d'exproprier le magasin, ne soit publié. « Les avis exprimés sont clairs. Sur 590 participants, 85 % voulaient Grand Frais », révèle le maire David Ros (PS).

    Le projet de la municipalité, un programme immobilier de 100 à 150 logements, dont 30 % sociaux, avec des équipements publics comme un cabinet médical, ne verra pas le jour. Cette idée était née après le départ du précédent occupant du terrain, le marchand de meubles Fly, en 2014. Grand Frais avait alors dégainé le premier, acquis le site pour 4 M€, et la ville, prise de court, avait monté un dossier de préemption bancal, attaqué avec succès par l'enseigne devant le tribunal administratif de Versailles (Yvelines).

    « Le maire essaye de s'en sortir la tête haute. L'audience en appel sur l'annulation de la préemption début décembre risquait de lui être défavorable », avance Alain Roche, opposant municipal (sans étiquette). David Ros estime avoir respecté « la démocratie de proximité ». « Les actions en cours auraient pu s'éterniser des années. Cela n'aurait été bénéfique pour personne », explique-t-il.

    Des parkings pour les riverains

    Grand Frais s'est engagé à reverser 5 000 €, le montant des frais de procédure de la ville, au centre communal d'action sociale. L'enseigne mettra aussi à disposition des places de stationnement pour les riverains et utilisateurs des installations sportives.

    L'ouverture de Grand Frais devrait créer une quarantaine d'emplois et apporter une offre commerciale alimentaire dans un quartier, Mondétour, qui en était dépourvu. « Un risque pèse maintenant sur notre commerce de proximité. Et le trafic automobile généré sera supérieur à celui de notre projet », redoute David Ros. « 150 logements, cela crée aussi du trafic en plus concentré aux heures de pointe », avance Alain Roche. « Le débat aura au moins été porté sur la place publique. L'avenir verra qui avait raison », conclut le maire.