Paris-Saclay étoffe la Navette, son réseau de transport de proximité en libre accès

Avec désormais 22 lignes et 18 communes desservies, ce réseau financé par les communes et l’agglomération assure 400 000 voyages par an. Un service « complémentaire » de l’offre de bus classique.

Orsay, le 21 juin 2023. L'agglomération Paris-Saclay étoffe son réseau de transport de proximité et en accès libre, la Navette. Un service utilisé par 400 000 voyageurs par an. LP/Cécile Chevallier
Orsay, le 21 juin 2023. L'agglomération Paris-Saclay étoffe son réseau de transport de proximité et en accès libre, la Navette. Un service utilisé par 400 000 voyageurs par an. LP/Cécile Chevallier

    « On les voit de loin. » Cela tombe bien, c’est l’objectif. La communauté d’agglomération Paris-Saclay vient n’inaugurer à Orsay son service 2023 de la Navette, un transport de proximité en libre accès. Outre le changement de couleur — du jaune, largement plébiscité par les habitants qui ont pu voter — de nouvelles lignes sont créées et de nouveaux circuits déployés. Notamment à Linas, Orsay, Épinay-sur-Orge, Verrières-le-Buisson ou encore aux Ulis.

    « La Navette se décline aujourd’hui en 22 lignes, dessert 18 communes et parcourt 555 000 km par an, détaille Grégoire de Lasteyrie, président de Paris-Saclay et maire (Horizons) de Palaiseau. Chaque année, le service assure 400 000 voyages. C’est un service financé à 50-50 par les communes et l’agglomération. » Pour un budget annuel de 2,2 millions d’euros, nécessaires pour financer les 13 véhicules, dont 4 électriques et 9 roulant au gaz naturel.

    Complémentaire des lignes de bus classiques

    « Nous voulons un service de plus en plus propre et de plus proche des besoins quotidiens des habitants, indique Grégoire de Lasteyrie. La Navette est complémentaire des lignes de bus classiques car elle assure un maillage plus fin et dessert des commerces, lieux culturels, et autres gares dans les communes. » Le tout en libre accès. « On ne dit pas gratuit car c’est de l’argent public, précise le président de Paris-Saclay. Mais il n’y a pas de titre de transport, et il n’y a pas besoin de résider au sein de l’agglomération pour emprunter l’un des véhicules en circulation. »



    Les circuits de la Navette sont visibles sur l’application Zenbus, pour connaître en temps réel les horaires, trajets, arrêts et taux de charge du véhicule. « Certaines courses fonctionnent très bien, pointe Grégoire de Lasteyrie. Massy par exemple, avec 20 voyageurs en moyenne par trajet, ou Villebon. »

    Ce service a été lancé en 2010. « Cela correspond à notre vision des choses : limiter le solisme en voiture et l’usage de la voiture, plaide Clovis Cassan, vice-président en charge des mobilités à Paris-Saclay et maire (PS) des Ulis. Avec le nombre croissant de nouveaux habitants, c’est une nécessité de multiplier les offres de transport en commun. Cette Navette correspond parfaitement aux besoins locaux. Et en fonction des attentes et des finances, de nouveaux circuits pourront être développés à moyen terme. »