Une patrouille de police visée par des tirs de mortiers sur les lieux de l’attaque de Viry-Chatillon

Les fonctionnaires intervenaient sur un accident matériel au carrefour du Fournil à l’entrée de la Grande Borne et ont essuyé plusieurs tirs de mortiers d’artifice. Aucun d’entre eux n’a été blessé lors de cette échauffourée sur un lieu hautement symbolique.

La voiture de la patrouille porte encore les traces de l'attaque qui s'est produite ce jeudi 4 août à Viry-Chatillon (Essonne). DR
La voiture de la patrouille porte encore les traces de l'attaque qui s'est produite ce jeudi 4 août à Viry-Chatillon (Essonne). DR

    C’est une nouvelle attaque qui est survenue à un endroit symbolique pour les policiers du commissariat de Juvisy-sur-Orge qui patrouillent à Viry-Chatillon (Essonne). Le carrefour dit « du Fournil » à l’angle de l’avenue Victor-Schoelcher et de la rue Toussaint-Louverture, c’est là qu’a eu lieu l’attaque au cocktail Molotov de quatre policiers en octobre 2016.

    Ils étaient présents pour assurer la sécurité de la caméra de vidéo-surveillance, régulièrement dégradée, car gênant les trafics de stupéfiants. « Chaque policier qui passe ici y pense forcément, on est tous un peu traumatisés », confie un agent.

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    Posted by Unite Sgp Police 91 on Friday, August 5, 2022

    Alors ce jeudi 4 août, vers 16h30, ils ont vraiment eu peur. Une patrouille composée de quatre agents assure la sécurité en marge d’un accident matériel de la circulation. Pas une mission particulièrement risquée si ce n’est qu’être en statique à cet endroit précis ravive des souvenirs. Vite accompagnés de faits puisque deux jeunes, visages dissimulés surgissent de la Grande Borne et tirent au mortier d’artifice sur les agents.

    Du gaz lacrymogène pour faire fuir les deux assaillants

    « Les collègues ont été contraints de riposter, indique une source policière. Il n’y a eu aucun blessé, ni aucune interpellation. » Pour faire fuir les deux assaillants, les agents se sont mis à couvert et ont tiré des grenades lacrymogènes.

    Des faits qui interviennent moins d’une semaine après l’attaque organisée contre le commissariat de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) pour protester contre l’interpellation d’un dealer présumé et qui a fait deux blessés. « Il y a deux types d’attaques, note un policier. Les représailles, comme à Vitry. Et celles pour défier l’autorité comme à Viry. »

    Les pompiers, dont la caserne est située à quelques mètres, sont intervenus pour éteindre un début d’incendie dans la pelouse du terre-plein central. Une enquête a été ouverte pour violences volontaires sur dépositaire de l’autorité publique et confiée au commissariat de Juvisy-sur-Orge.