Plan grand froid : 167 places ouvertes pour les sans-abri en Eure-et-Loir
Avec un mercure en dessous de zéro toute la semaine, l’Eure-et-Loir a activé dès lundi son Plan grand froid. Pendant cet épisode météo très éprouvant pour les sans-abri et les plus précaires, les maraudes des restos du Cœur sont renforcées à Chartres.
Ils sont là chaque mercredi soir et dimanche après-midi, pour apporter un peu de réconfort aux plus démunis à Chartres (Eure-et-Loir). Dans leur camion et avec leur tenue jaune, les bénévoles de la maraude des restos du Cœur vont au contact des plus précaires alors que le froid glace tous ceux qui mettent un pied dehors.
Depuis lundi matin, le Plan grand froid de niveau 1 est déclenché dans le département. « 167 places ont été ouvertes pour renforcer les capacités d’hébergement des sans-abri et les mettre en sécurité », précise la préfecture. Avec des températures frisant -5° la nuit, les maraudes sont plus régulières et plus fréquentes sur les agglomérations de Chartres et de Dreux.
Signalez toute personne en situation de détresse au 115
Les anges gardiens des SDF redoublent de vigilance avec les premiers frimas de l’hiver, comme Louis Bianconi, responsable de la maraude des Restos du cœur à Chartres depuis 2008. « On va faire plus attention et se rendre dans les endroits où on ne va pas traditionnellement, comme les parkings, les sous-terrains où les SDF peuvent dormir car avec le froid ils ne sortent plus ».
Boissons chaudes, soupes, repas préparés à base de pâtes ou de riz et petits sacs de provisions à base de sandwichs, thon en conserve, gâteaux sont distribués à la cinquantaine de personnes qui viennent chercher du réconfort alors que le froid est mordant. Dans le camion, se trouvent aussi des vêtements chauds et des couvertures qui sont « demandés dès le début de l’hiver », insiste le responsable de la maraude. Il estime qu’une « quinzaine de SDF est dénombrée à Chartres, mais certainement le double, qui vit dans des squats ou des abris de fortunes ».
Le préfet, Hervé Jonathan, appelle à la mobilisation civique, « afin que toute personne en situation de détresse dans l’espace public soit signalée au 115, service d’appel d’urgence gratuit ». Le représentant de l’État demande aussi cette vigilance aux services de secours circulant sur la voie publique.
