« Des abus à une échelle industrielle » : 20 ans de réclusion pour le pédocriminel Jean-Christophe Quenot
Cet ancien professeur de français, âgé de 55 ans, était jugé pour des faits commis en Malaisie sur 25 garçonnets, des enfants des rues payés quelques euros pour assouvir ses fantasmes. L’enquête se poursuit pour identifier les « centaines » d’autres victimes dans d’autres pays d’Asie du Sud-Est.
Il a clos les débats, ce mardi 7 novembre, comme il les avait commencés : en exprimant ses « regrets pour le mal causé à (ses) victimes ». Moulé dans un pull marron, alourdi par quatre années passées à l’isolement, Jean-Christophe Quenot aura tenté, tout au long de son procès devant la cour criminelle de Paris, de se présenter comme un pédocriminel repenti. Mais tant l’ampleur de ses agissements que ses réponses hors-sol auront miné la ligne de défense de cet ancien professeur de français qui, pendant près de trente ans, a abusé des enfants des rues en Asie du Sud-Est, où il était installé, estimant qu’ils se prostituaient par choix.
De son propre aveu, il aurait ainsi fait « plusieurs centaines » de victimes durant ces trois décennies, jusqu’à son interpellation à Besançon (Doubs), en mars 2019, alors qu’il avait fui illégalement la Thaïlande, où il avait été pris en flagrant délit. « Des abus commis à une échelle industrielle », selon l’avocat général, documentés dans des écrits et des films dont la masse est telle — les enquêteurs ont dénombré pas moins de 100 000 vidéos — que la justice a dû scinder son dossier, pour ne juger dans ce premier volet qu’une partie de ses méfaits : des agressions sexuelles, de la corruption de mineurs et des viols sur 25 garçons malaisiens âgés de 10 à 17 ans.
