Affaire Delon : le discernement de l’acteur « totalement aboli », il pourrait être mis sous protection judiciaire
Des expertises médicales menées dans le dossier opposant les enfants d’Alain Delon à son ancienne dame de compagnie, Hiromi Rollin, ont permis de déterminer que le discernement de l’acteur était « totalement aboli ».
En parallèle de l’annonce du classement sans suite des plaintes autour de l’affaire Alain Delon, l’acteur pourrait être visé par une procédure de mise sous protection judiciaire, son discernement étant « totalement aboli », indique le procureur de la République de Montargis (Loiret) Jean-Cédric Gaux dans un courriel révélé par Anthony Delon ce jeudi.
« Compte tenu des conclusions de l’expertise médicale d’Alain Delon selon lesquelles son discernement est totalement aboli, j’envisage l’ouverture d’une procédure de mise sous protection judiciaire », indique le procureur dans un e-mail adressé notamment à l’avocat d’Anthony Delon, le fils de l’acteur, dont il révèle le contenu sur Instagram.
Cette annonce s’ajoute à une myriade de procédures déclenchées au sein de la famille Delon, qui semble se déchirer en ce début d’année, après plusieurs mois de conflit opposant les enfants Delon à l’ex-dame de compagnie du comédien, Hiromi Rollin.
Des procédures en série
Plus tôt dans la journée, le procureur Jean-Cédric Gaux avait annoncé le classement sans suite de plusieurs plaintes entre Anthony, Anouchka et Alain-Fabien Delon et Hiromi Rollin. La fratrie accusait Hiromi Rollin d’abus de faiblesse, tandis qu’elle les accusait de violences. Mais « aucun des délits reprochés par la famille Delon ou Hiromi Rollin n’apparaît constitué », assurait le parquet dans un communiqué.
Ces plaintes, déposées en juillet, avaient en revanche déclenché une enquête préliminaire durant laquelle une expertise médicale d’Alain Delon a été menée. Expertise qui a permis d’établir que le discernement de l’acteur du « Guépard » ou de « Plein Soleil » était donc « totalement aboli », ce qui pourrait déclencher une procédure de mise sous protection judiciaire.
Pour Anthony Delon, le fait que le parquet envisage cette procédure est « un coup dur » porté à sa sœur, l’actrice Anouchka Delon ainsi qu’à l’avocat de sa sœur, Christophe Ayela, qui représente aussi Alain Delon - et avec lesquels il est en conflit.
Dans l’après-midi, Christophe Ayela a en effet annoncé dans un communiqué qu’Alain Delon comptait porter plainte contre son fils Anthony, lui reprochant un « déballage médiatique » orchestré par ses soins.
La fratrie Delon déchirée
Un « communiqué abject », fustige Anthony Delon sur Instagram. « Je sais que mon père a signé ce torchon sans en prendre la mesure, très certainement sans même le lire, lassé par tous ces conflits qui l’épuisent », dit-il. Anouchka « n’aurait pas dû… », ajoute-t-il.
« Il n’a absolument pas conscience de ce qu’il a pu signer ou dire », a appuyé, plus tard, Laurence Bedossa, avocate d’Anthony Delon et co-avocate d’Alain Delon. « Il n’a plus toutes ses facultés et il oublie dans la journée ce qu’il a pu faire, ou ce qu’il a pu signer, deux heures avant », a-t-elle déclaré sur BFM TV.
Dans un entretien paru dans Paris Match ce jeudi, Anthony Delon affirmait déjà avoir déposé une main courante contre sa sœur Anouchka, lui reprochant de ne pas l’avoir informé que leur père aurait échoué à « cinq tests cognitifs » entre 2019 et 2022.
Il indiquait, aussi, que son père Alain est « affaibli » et « ne supporte plus de se voir comme ça, diminué ». « Il parle peu, ça le fatigue ou bien ça l’énerve quand on le fait répéter, car sa voix n’est plus toujours placée, je veux dire audible », développe Anthony Delon dans cette interview.
