Allemande disparue: ouverture d'une enquête pour meurtre

Allemande disparue: ouverture d'une enquête pour meurtre

    La justice allemande a annoncé lundi avoir ouvert une enquête pour meurtre contre le retraité allemand de 65 ans qui aurait inventé le scénario d'une agression dans le sud de la France pour masquer le suicide sa femme.

    «Nous ne pouvons pas exclure un suicide de la femme, mais nous n'avons pas non plus d'indication sûre en ce sens», a déclaré le procureur de Düsseldorf, dans l'ouest de l'Allemagne, Christoph Kumpa, au cours d'une conférence de presse.

    La qualification de meurtre ne se fonde pour l'instant que sur «une vague présomption initiale».

    Il se serait porté lui-même des coups de couteau

    Selon la version des faits rendue publique dimanche par la justice française, Hans Anschutz aurait inventé le scénario d'une agression et de la disparition de son épouse près de Tarascon, dans le sud de la France, jeudi pour masquer son suicide, le 4 mai en Allemagne.

    Le mari affirme avoir détruit la lettre de suicide de sa femme malade, dans laquelle elle le priait de dissimuler son acte, puis être parti à sa recherche, ont indiqué les enquêteurs.

    Il aurait retrouvé son vélo à une quinzaine de kilomètres de leur domicile, sur les rives du Rhin, et décidé d'inventer un scénario pour masquer son suicide.

    Pendant son voyage dans le sud de la France, l'homme n'a loué que des chambres pour deux personnes et sa femme n'a pas été vue avec lui, a rapporté le procureur de Düsseldorf; Le retraité se serait porté lui-même des coups de couteau pour rendre plus crédible le scénario d'une agression.

    Aucune trace de l'agresseur

    Selon le récit qu'il avait fait initialement aux policiers français, Hans Anschutz et son épouse Bärbel Anschutz, âgés respectivement de 65 et 59 ans et domiciliés à Kaarst, à une vingtaine de km à l'ouest de Düsseldorf, voyageaient en voiture lorsqu'ils ont fait un arrêt près de Tarascon.

    Le mari, ne voyant pas revenir son épouse partie satisfaire un besoin naturel, avait indiqué être descendu à son tour vers les berges du Rhône et avoir été agressé par un inconnu.

    Tombé à l'eau, il était parvenu, toujours selon ses dires et malgré plusieurs blessures à l'arme blanche, à regagner la route pour donner l'alerte. Aucune trace d'un agresseur n'avait été trouvée tandis que son épouse restait introuvable.

    L'homme a été placé dimanche en garde à vue dans les locaux de la police française pour dénonciation de faits imaginaires. Il devait être présenté à un juge ce lundi et risque six mois de prison et une amende.