Au moins 26 morts dans l'attentat du train express en Russie

Au moins 26 morts dans l'attentat du train express en Russie

    «Il est bien question d'un attentat », ont confirmé hier les autorités russes. L'explosion d'un ou de plusieurs engins explosifs est à l'origine du déraillement du train « Nevski Express », qui a causé la mort d'au moins 26 personnes dans la nuit de vendredi sur la ligne la plus fréquentée de Russie, entre Moscou et Saint-Pétersbourg. Mobilisés sur les lieux du drame, à 284 km de l'ancienne capitale, les policiers ont découvert les restes d'une première bombe, décrite comme « un engin artisanal d'une puissance équivalente à 7 kg de TNT ». Le PDG des chemins de fer russes a en outre indiqué qu'un deuxième engin explosif avait été découvert hier près de la voie ferrée. Aucune revendication n'a, pour l'heure, été enregistrée, mais la piste tchétchène est d'ordinaire privilégiée par les autorités russes dans ce type d'attaque terroriste.

    Déjà une attaque en 2007

    Le bilan faisant état de 26 morts et de plus de 100 blessés risque encore de s'alourdir car 18 personnes sont portées disparues. Au moins 5 des 14 wagons de ce train haut de gamme, souvent emprunté par des touristes étrangers, ont été touchés par l'explosion. Leurs carcasses renversées gisaient hier sur la voie, dans une zone de forêts et de marécages investie par les policiers, les employés du rail et les secouristes. Les blessés ont été évacués par ambulances ou hélicoptères vers les hôpitaux. « Soudain, il y a eu un choc. Les lumières se sont éteintes et nous étions secoués dans tous les sens », raconte l'une des blessés, Larissa Petoukhova, 58 ans, qui a eu la colonne vertébrale brisée. « D'un coup, tous les débris sur les rails, les pierres et le verre ont versé dans le wagon », témoigne une autre rescapée.

    Les circonstances de ce drame rappellent l'explosion qui avait déjà touché le « Nevski Express » en 2007, faisant 60 blessés. Le procès des suspects de cette précédente attaque, dont deux hommes d'origine tchétchène que la justice russe soupçonne de liens avec la rébellion du Nord-Caucase, se déroule en ce moment. Le chef de l'Etat russe, Dmitri Medvedev, a pressé les forces de l'ordre « d'éviter le chaos ».