Des directeurs d'hôpitaux auditionnés

Evry (Essonne)

Des directeurs d'hôpitaux auditionnés

    Ils sont au total une quinzaine de membres du personnel médical à devoir s'expliquer sur la manière dont ils sont intervenus dans la nuit de samedi à dimanche pour tenter de sauver Jean Lagrange. Cet homme de 57 ans, habitant de Massy (Essonne), était décédé d'un infarctus du myocarde, les médecins du Samu ayant désespérément tenté pendant cinq heures de lui trouver un lit de réanimation.

    Hier, l'enquête sur ce décès, confiée à la sûreté départementale de l'Essonne, a pris un nouveau tour. Pour commencer, ce sont les directeurs des hôpitaux de Longjumeau (Essonne) et Lariboisière, à Paris, qui ont été entendus en tant que témoins. Jean Lagrange avait été pris en charge dans le premier établissement avant d'être transféré vers 6 heures du matin à Lariboisière, où il serait arrivé dans le coma, terrassé par un quatrième arrêt cardiaque.

    « Nous convoquons tous les protagonistes de cette affaire »

    Les auditions devraient se poursuivre jusqu'à la semaine prochaine pour tenter d'analyser ce drame, et voir si oui ou non il y a eu dysfonctionnement. « Nous convoquons tous les protagonistes de cette affaire, progressivement, en fonction de leur emploi du temps », confie une source proche du dossier. Qu'il s'agisse des pompiers, des médecins du Samu ou des urgentistes, « nous fonctionnons sur du déclaratif, pour que les gens nous expliquent simplement quand, comment ils sont intervenus et ce qu'ils ont fait ».

    En parallèle, les premiers résultats de l'autopsie ont montré que le coeur de Jean Lagrange était « en très mauvais état » et que ses artères étaient « très bouchées ». Plusieurs analyses complémentaires vont désormais être effectuées. « Des prélèvements ont été faits, détaille une source judiciaire. Des analyses anatomopathologiques vont maintenant devoir être réalisées. » En clair, il s'agit d'étudier plus en détail les tissus prélevés, pour mieux comprendre ce qui a provoqué le décès. Cette procédure sera confiée à un collège d'experts, dont un cardiologue et un réanimateur.

    Qu'il s'agisse de l'enquête proprement dite ou des expertises scientifiques, « les résultats devraient être connus d'ici à fin janvier, reprend cette même source judiciaire. Nous déciderons alors de la marche à suivre ».