Disparition de Lina : les recherches pour retrouver l’adolescente se poursuivent ce jeudi dans les Vosges
La gendarmerie a repris ce jeudi matin les recherches visant à retrouver Lina, 15 ans, qui reste introuvable. La jeune fille s’est volatilisée en septembre 2023.
Lina reste introuvable. Deux jours après le lancement d’une vaste opération dans les Vosges pour tenter de retrouver le corps de l’adolescente de 15 ans, les recherches ont repris ce jeudi matin, selon les informations du Parisien confirmant celles de BFMTV. D’après la chaîne info, quelque 80 gendarmes sont mobilisés, auxquels s’ajoutent des militaires de l’Armée de terre.
Les recherches menées ce mercredi avaient été interrompues en fin de journée, sans avancée majeure. En fin d’après-midi ce mercredi, des journalistes de l’AFP ont vu plusieurs dizaines de gendarmes engager une battue dans la forêt communale d’Anould, dans le département des Vosges, à une quarantaine de kilomètres au sud du lieu de disparition de l’adolescente.
« On ne sait pas où est Lina »
Au total, 80 gendarmes, dont certains conduisant des motos de cross, avaient de nouveau été mobilisés, issus de la cellule d’enquête sur cette disparition, des gendarmes de la région Grand Est et de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN), au travail depuis ce mardi.
« C’est de la très moyenne montagne, puisqu’on culmine à peu près à 650 m maximum dans ce secteur, donc c’est quand même fréquenté », a expliqué Alain Boulenger, président du Club Vosgien de Saint-Dié-des-Vosges. Cependant, rappelle-t-il, « on laisse de plus en plus la végétation reprendre ses droits, donc on ferme des sentiers ». Si un corps a été dissimulé, « c’est très possible que personne ne tombe (dessus) pendant des mois et des mois. »
Une source proche du dossier a indiqué à l’AFP qu’il y avait « potentiellement plein d’endroits à fouiller ». À ce stade, « on ne sait pas où est Lina. Elle peut être dans les Vosges, mais elle peut être ailleurs. » Ce mardi déjà, le parquet de Strasbourg avait déjà indiqué que les « importants moyens déployés » n’avaient « pas encore permis de retrouver quelque trace que ce soit de Lina ».
Ces fouilles, appuyées par des chiens formés à la recherche de restes humains, sont conduites après l’annonce vendredi par ce même parquet de la découverte du « profil génétique » de Lina dans une voiture volée, retrouvée dans le sud de la France. L’analyse de la géolocalisation du véhicule a conduit les enquêteurs à s’intéresser à « certaines zones de la région », avait expliqué la procureure de Strasbourg Yolande Renzi.
Il s’agit pour eux de retracer le parcours de la voiture et d’explorer les endroits où le véhicule s’est arrêté et où Lina a pu être emmenée. Le véhicule dans lequel a été trouvé l’ADN de Lina était recherché par les enquêteurs, qui avaient établi qu’il se trouvait non loin du lieu de la disparition de l’adolescente en septembre 2023. Selon une source proche de l’enquête, le conducteur s’est suicidé récemment à Besançon.
Un suspect déjà connu de la police
Ce suspect, Samuel G., 43 ans, devait comparaître en juillet pour des vols avec violences commis en août 2023. Mais il s’est pendu chez lui le 10 juillet. Étienne Manteaux, procureur de la République à Besançon, a confirmé à l’AFP qu’un homme né le 10 septembre 1980, placé sous contrôle judiciaire avant sa comparution pour vols avec violences, s’était suicidé avant l’audience, mais il n’a pas confirmé qu’il s’agissait du suspect dans la disparition de Lina.
Selon une source proche du dossier, il était déjà connu de la police et de la justice pour vols, vols avec violences, refus d’obtempérer, conduite sous stupéfiants mais pas pour des agressions sexuelles. Il était dépressif et ne travaillait plus. La découverte du profil génétique de Lina dans la voiture constitue une « avancée majeure », avait salué Yolande Renzi vendredi, estimant que cela « devrait permettre de localiser Lina ». Il reste cependant à « déterminer les circonstances dans lesquelles elle est montée dans ce véhicule ».
L’adolescente a disparu samedi 23 septembre 2023 en fin de matinée alors qu’elle avait quitté son domicile de Plaine (Bas-Rhin), au pied du massif des Vosges, pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, distante d’environ trois kilomètres. Elle devait prendre le train pour aller retrouver son petit ami à Strasbourg.
