Effondrement d’un immeuble en Floride: «Nous sommes là pour vous», dit Joe Biden aux familles de disparus

Le 24 juin, un immeuble d’habitation s’est effondré à Surfside, près de Miami, pour l’instant sans explication officielle. Le dernier bilan fait état de 20 morts et 128 résidents portés disparus.

Le président Joe Biden réconforte la maire du comté de Miami-Dade, Daniella Levine Cava, à Surfside, près de l'immeuble effondré. AFP/Chandan Khanna
Le président Joe Biden réconforte la maire du comté de Miami-Dade, Daniella Levine Cava, à Surfside, près de l'immeuble effondré. AFP/Chandan Khanna

    Deux nouveaux corps ont été découverts dans les décombres de l’immeuble effondré en Floride, portant le bilan à 20 morts, ont annoncé les autorités ce vendredi. « Une de ces victimes était hélas la fille, âgée de 7 ans, d’un pompier de la ville de Miami », a expliqué la maire du comté de Miami-Dade, Daniella Levine Cava, au lendemain d’une émouvante visite du président Joe Biden, qui a passé plusieurs heures avec des secouristes et des familles. Le nombre de personnes manquantes est par ailleurs passé de 140 à 128 et 188 résidents de l’immeuble ont désormais été retrouvés en sécurité par les enquêteurs.

    Les recherches de survivants, de plus en plus désespérées, avaient été interrompues plusieurs heures jeudi, les autorités craignant que les pans encore debout du Champlain Towers South ne s’effondrent à leur tour, avant de reprendre en fin d’après-midi.

    Joe et Jill Biden, partis tôt de Washington jeudi matin, ont longuement discuté avec les familles. Ils ne se sont pas directement rendus sur les lieux du drame mais se sont arrêtés au mur du souvenir improvisé sur un grillage métallique, couvert de photos de victimes et de disparus, orné de fleurs et bougies. Jill Biden a déposé un bouquet de fleurs blanches, tandis qu’un peu plus loin se profilaient les ruines de l’immeuble effondré.

    La Première Dame a déposé un bouquet au pied du grillage improvisé en mémorial. REUTERS/Kevin Lamarque
    La Première Dame a déposé un bouquet au pied du grillage improvisé en mémorial. REUTERS/Kevin Lamarque

    Puis le président a raconté les échanges qu’il avait eus. Ces familles, a-t-il dit, « traversent l’enfer », « ils savent que les chances diminuent légèrement au fil des jours. Mais, au minimum, au minimum, ils veulent récupérer les corps ». « Nous sommes là pour vous en tant que nation », leur a-t-il assuré. Surtout, il a voulu parler avec chaque personne qui le lui demandait. Leurs questions étaient « déchirantes » : « Pourrai-je récupérer le corps de mon fils ou de ma fille, de mon mari, de mon cousin, de ma mère et de mon père ? », « comment puis-je accepter (le deuil) sans pouvoir les enterrer si je ne récupère pas le corps ? »

    «La partie vraiment difficile, c’est de ne pas savoir»

    « Je me suis assis avec une femme qui venait de la perdre - son mari et son petit garçon. Je ne savais pas quoi faire. Je me suis assis avec une autre famille qui a perdu presque toute une famille, des cousins, des frères, des sœurs. Ils prient et implorent qu’il y ait un miracle ».



    « La partie vraiment difficile, c’est de ne pas savoir », a dit le président, évoquant l’accident de voiture qui a emporté sa première épouse et leur petite fille en 1972, et son attente avant d’apprendre que ses deux fils, eux, avaient survécu. Joe Biden a ensuite, en 2015, perdu son fils Beau, atteint d’un cancer du cerveau.

    Selon Daniel Hadar, rabbin à Miami Beach, le président des États-Unis a évoqué son histoire personnelle. « C’est la première chose dont il a parlé », a-t-il raconté, disant qu’il avait cherché à « consoler celles et ceux qui en avaient besoin ».

    VIDÉO. « Nous allons trouver des victimes » : le bilan s’alourdit en Floride après l’effondrement d’un immeuble

    Vidéo«Nous allons trouver des victimes» : le bilan s'alourdit en Floride après l'effondrement d'un immeuble

    Si « nous n’avons pas encore de preuve solide » expliquant l’effondrement de l’immeuble résidentiel, pourtant récent, il y a « toutes sortes de spéculations rationnelles » et la coordination des secours fonctionne. « Nous sommes tous dans la même équipe », a loué le président démocrate, mentionnant en particulier le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, étoile montante du camp républicain. « Il n’y a pas de démocrates ou de républicains ici, juste des gens qui veulent faire ce qui est bon pour leurs compatriotes », a souligné le locataire de la Maison Blanche. Il s’est dit favorable à ce que « 100 % » du coût des secours mis en œuvre soient imputés au comté et à l’État fédéral.