Français disparus au Québec : six motoneiges retrouvées au fond de l’eau

Après l’accident qui a vu cinq Français disparaître mardi soir, les forces de police ont repris les recherches vendredi matin pour tenter de localiser d’éventuels survivants. Les espoirs sont minces.

 Deux hélicoptères et des drones ont appuyé les recherches de la Sûreté du Québec pour tenter de retrouver les cinq Français disparus dans un accident de motoneiges survenu mardi, au Québec.
Deux hélicoptères et des drones ont appuyé les recherches de la Sûreté du Québec pour tenter de retrouver les cinq Français disparus dans un accident de motoneiges survenu mardi, au Québec. REUTERS

    Les forces de police québécoises ont repris le ratissage de la zone autour du lac Saint-Jean, ce vendredi matin, pour tenter de retrouver les corps des cinq Français disparus, mardi soir, dans un accident de motoneiges impliquant neuf personnes.

    Alors que le guide canadien a déjà succombé à ses blessures mercredi, et que trois Français ont été brièvement hospitalisés pour des engelures et un choc nerveux, les autorités québécoises ont annoncé que « six motoneiges ont été retrouvées » au fond de l'eau, au total, confirmant l'hypothèse la plus pessimiste, selon laquelle les cinq touristes ont sombré dans les eaux glacées avec leurs machines.

    Toute la journée d'hier, une trentaine de policiers, dont une douzaine de plongeurs équipés d'un petit propulseur sous-marins et de sonars, ont écumé la zone située à l'est du lac Saint-Jean, près de la commune de Saint-Henri-de-Taillon, à environ 225 km au nord de la ville de Québec. Deux hélicoptères et des drones étaient en appui.

    Le père d'un biathlète international français disparu

    Hier, la Sûreté du Québec a publié les identités des disparus, originaires, comme les trois Français survivants, de l'Est de la France. L'un d'eux, Gilles Claude, 58 ans, n'est autre que le père de trois biathlètes internationaux français.

    En plein Championnat du monde de biathlon en Slovénie, Fabien Claude, l'un des trois fils, a remporté la médaille de bronze sur une étape, et l'a dédiée à son père : « Ce podium est pour lui, je suis sûr qu'il est fier de nous et je suis fier de ce que j'ai fait aujourd'hui. Le but n'était pas forcément le résultat, c'était de rendre un hommage et faire du mieux possible », a-t-il déclaré au micro de la chaîne de télévision l'Équipe.

    Une vingtaine de morts par an

    Le groupe de Français impliqué dans l'accident de motoneiges n'était pas débutant. « Ce sont des gens qu'on voit régulièrement, une fois par an depuis plusieurs années », a déclaré à la chaîne publique Radio-Canada, Michel Bellerose, le fondateur de l'agence de location Haute-Matawinie, qui a loué lundi les motos au groupe de Français. « On a discuté ensemble, ce sont des passionnés. Ce ne sont pas des touristes qui ne connaissaient rien à la motoneige », a-t-il ajouté.

    Chaque année, cette pratique fait plus d'une vingtaine de morts en moyenne dans cette seule province. De son côté, la province du Québec, qui voulait tirer les leçons après ce drame sans précédent, a annoncé jeudi qu'elle allait imposer une formation aux guides et aux touristes qui louent ces engins.