« Ils frappaient tellement… » : au procès de Redoine Faïd, le vibrant témoignage du pilote d’hélicoptère

Au procès de l’évasion de Redoine Faïd, le 1er juillet 2018, le pilote de l’hélicoptère a raconté comment il avait été contraint, sous la menace et les coups, à participer à cette spectaculaire opération.

Les forces de l'ordre avaient retrouvé l'hélicoptère qui a servi à l'évasion de Rédoine Faïd à côté d'une station-service de la D370 proche de Gonesse (Val-d'Oise). LP/Jean Nicholas Guillo
Les forces de l'ordre avaient retrouvé l'hélicoptère qui a servi à l'évasion de Rédoine Faïd à côté d'une station-service de la D370 proche de Gonesse (Val-d'Oise). LP/Jean Nicholas Guillo

    De sa place, face au box vitré de la cour d’assises de Paris, les larmes lui montent déjà aux yeux. À la barre, ce lundi après-midi, la psychologue l’ayant examiné résume ses notes, prises quatre mois après les faits : « anxiété », « sentiment d’insécurité diffus », « hypervigilance », « tristesse », « culpabilité », « troubles de l’appétit, du sommeil, de la mémoire »… La liste semble sans fin.

    Alors qu’il s’approche à son tour du micro, on comprend que Stéphane Buy n’a pas pansé ses plaies, cinq ans après l’évasion de Redoine Faïd de la prison de Réau (Seine-et-Marne) dont il a été l’un des acteurs malgré lui, ce 1er juillet 2018. Costume sombre sur chemise blanche, l’homme de 70 ans se présente comme un fondu d’hélicoptères, « une passion qui m’a gagnée à l’âge de 25 ans ». À l’aérodrome de Lognes, il dispense alors des cours de pilotage, réalise des baptêmes de l’air.