Jonathann Daval condamné à 25 ans de prison : le récit d'une semaine intense

Du malaise de l’accusé aux témoignages des parents de la victime, le procès du meurtre d’Alexia devant la cour d’assises de la Haute-Saône a connu des audiences aux allures de dramaturgie judiciaire.

 Le procès a été marqué par les appels d’Isabelle Fouillot, la mère d’Alexia, pour «savoir» la vérité sur la mort de sa fille. Dessin du 18 novembre.
Le procès a été marqué par les appels d’Isabelle Fouillot, la mère d’Alexia, pour «savoir» la vérité sur la mort de sa fille. Dessin du 18 novembre. AFP/Zziigg

    « Faites entrer l'accusé ». Il est 9h05, ce lundi 16 novembre. Empreint de solennité, le président Matthieu Husson déclare ouverts les débats de la cour d'assises de la Haute-Saône. En raison de l'affluence médiatique, la formule consacrée fait aussi inévitablement écho à sa jumelle télévisuelle, qui intitule la fameuse émission consacrée aux faits divers : 41 journalistes accrédités et presque autant qui patientent sur le perron du palais de justice de Vesoul, guettant à chaque suspension du procès Daval les réactions des acteurs de ce dossier hors-norme. Une frénésie qui ne se démentira jamais, tout au long de la semaine.

    « Oui ». En cette première matinée, Jonathann Daval, visage craintif et les traits tirés, confirme qu'il est bien l'auteur, et le seul auteur, du crime dont on l'accuse : le meurtre de son épouse Alexia, frappée, étranglée et brûlée dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017 à Gray.