La Réunion : le pilote d’un ULM et son passager tués dans un crash

Lors d’une excursion touristique de quatre ULM, l’un des appareils a percuté une falaise. Le pilote expérimenté et son passager, un jeune touriste, ont été tués sur le coup. Les causes de l’accident restent inconnue pour l’heure.

Illustration. Le pilote comptait plus de 1 400 heures de vol. AFP/ Alexey Druzhinin
Illustration. Le pilote comptait plus de 1 400 heures de vol. AFP/ Alexey Druzhinin

    Les opérations de secours, la récupération des corps et de la carcasse de l’appareil ont été très longues. Un pilote d’ULM et son passager, un jeune touriste dont l’âge n’a pas encore été précisé, ont été tués dans le crash de leur appareil, ce dimanche matin dans l’ouest de La Réunion, a indiqué la gendarmerie.

    Manœuvré par un pilote de 41 ans ayant 1 400 heures à son actif, le planeur ultraléger motorisé (ULM) a percuté la paroi du Maïdo qui culmine à 2 200 m à l’ouest de l’île. L’impact s’est produit à moins de 50 m de l’aplomb de la falaise.

    L’accident a eu lieu vers 8 heures, heure locale (6 heures à Paris), au cours d’un survol de l’ouest de La Réunion auquel participaient quatre ULM en tout. Ils faisaient un vol touristique dont le circuit est habituel et connu des pilotes. Le planeur a tapé la paroi rocheuse sous les yeux des occupants de l’appareil se trouvant derrière lui et de plusieurs autres témoins.

    Les causes de l’accident inconnues

    « Nous sommes consternés, je ne comprends pas ce qu’il s’est passé, c’était une belle journée, répète à Réunion Première, Laurent Dumay, l’un des pilotes d’ULM qui suivait l’appareil qui s’est crashé. J’étais en troisième position dans mon appareil. Je l’ai vu évoluer sur le Maïdo et après je ne l’ai plus vu. J’ai appris par notre radio, avec un autre pilote, qu’il s’était crashé, mais je n’y croyais pas ». Laurent côtoyait ce pilote expérimenté depuis trois mois. Le massif du Maïdo est l’un des principaux sites touristiques de l’île.

    Une trentaine de pompiers et de gendarmes ont été engagés dans les opérations de secours. Leur intervention a été compliquée par un vent fort et par l’instabilité de la falaise, fragilisée par un important incendie en novembre 2020. Plusieurs heures ont été nécessaires pour désincarcérer les corps des victimes et les hélitreuiller. Le vent a compliqué l’intervention de l’hélicoptère du PGHM, le Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne, qui a dû faire descendre ses équipes en cordées.



    L’enquête déterminera s’il y a eu « un problème technique, un problème de météo ou un problème humain », a indiqué Martin Perraudeau, le capitaine de gendarmerie qui supervisait les opérations. Les enquêteurs de la brigade de gendarmerie des transports aériens n’écartent aucune piste.

    « Des témoins ont vu l’accident, le ciel était dégagé, mais nuageux avec du vent, ce sont des paramètres à prendre en compte, remarque le capitaine Perraudeau de la compagnie de gendarmerie de Saint-Paul à Réunion Première. C’est un club ULM connu, réputé sérieux et un pilote qui avait de l’expérience. Il est trop tôt pour déterminer les causes du drame ».

    Le dernier crash mettant en cause un ULM à La Réunion avait eu lieu en 2015, également dans l’ouest de l’île. Deux personnes, le pilote et sa passagère, avaient été tuées.