Mali : le djihadiste Amadou Koufa, donné pour mort, réapparaît dans une vidéo

Les autorités françaises avaient annoncé la mort du chef djihadiste peul du groupe JNIM en novembre dernier.

 Illustration. En novembre 2017, des soldats maliens collaborent avec les militaires français de l’opération Barkhane.
Illustration. En novembre 2017, des soldats maliens collaborent avec les militaires français de l’opération Barkhane. AFP/Daphné Benoit

    Il avait été donné pour mort, après un raid de la force française Barkhane au Mali. Le djihadiste Amadou Koufa, chef de la composante peul du groupe JNIM, affiliée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), serait réapparu jeudi dans une vidéo que s'est procurée France 24.

    Dans cette vidéo d'une vingtaine de minutes, le djihadiste en personne démentirait sa propre mort, face à deux interlocuteurs qui le questionnent en arabe et en anglais. Si aucun élément ne permet de dater formellement l'enregistrement, Amadou Koufa s'y étonne que la nouvelle de sa mort, annoncée fin novembre par la ministre des Armées Florence Parly, ait été reprise aussi rapidement dans les médias occidentaux.

    Une vidéo à authentifier

    Sollicité par RFI, l'état-major à Paris a accueilli cette vidéo, qui n'a toujours pas été authentifiée, avec prudence. Après l'opération militaire, Florence Parly avait salué « une action d'ampleur, complexe et audacieuse », qui avait « permis de neutraliser un important détachement terroriste », dont « probablement » Amadou Koufa. L'armée malienne avait confirmé la mort du chef du Front de libération du Massina le lendemain. Mais sa mort avait été démentie par certaines sources locales.

    Le nord du Mali est tombé en mars/avril 2012 sous la coupe de groupes islamistes liés à Al-Qaïda. Ils en ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit. Depuis 2015, ces attaques se sont étendues au centre et au sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.