Meurtre d’Alexia : Jonathann Daval maintient sa version du complot
Jonathann Daval, avait confessé le meurtre de son épouse en janvier avant de changer de version et d’accuser fin juin son beau-frère.
Il a tenu bon. En dépit d'éléments accablants qui le désignent jusqu'ici comme l'unique auteur du meurtre de sa femme Alexia, Jonathann Daval a maintenu, jeudi, devant le juge d'instruction sa dernière version, celle du « complot familial ». L'informaticien de 34 ans a réitéré ses accusations : ce serait son beau-frère Grégory Gay qui aurait étranglé Alexia, le 27 octobre 2017 au cours d'un repas de famille à Gray (Haute-Saône).
Souhaitant le protéger, les parents et la sœur d'Alexia auraient décidé de garder le secret, et demandé à Jonathann de déposer le corps dans un bois - ce qu'il fera. La dépouille partiellement calcinée y sera découverte le 30 octobre. Jonathann mettra ensuite en scène sa disparition sous leur dictée, dit-il, jouant le mari éploré durant trois mois. Et se serait même accusé à tort du meurtre en garde à vue le 31 janvier… avant ce revirement spectaculaire l'été dernier.
« Il n'y a eu aucune information nouvelle qui viendrait modifier de quelque façon que ce soit ce dossier » a pourtant assuré, hier, son avocat Me Randall Schwerdorffer, expliquant que son client avait « répondu à toutes les questions du juge ». Il serait resté toutefois très « évasif », rapporte une source judiciaire, sur cette version qu'aucun élément n'étaie.
« Je ne suis pas surpris, réagit Me Gilles-Jean Portejoie, avocat de Grégory Gay et de son épouse Stéphanie, sœur d'Alexia. Je crains qu'il ne reste campé sur cette version abjecte et absurde jusqu'au procès… »
À moins qu'il ne craque le 7 décembre : Jonathann Daval sera confronté, un par un, aux membres de sa belle-famille. « Il lui faudra répéter tout cela, cette fois en les regardant dans le blanc des yeux… », souligne Me Portejoie. « Un moment-clé », abonde Me Schwerdorffer, qui « n'exclut rien ».