Mort de Thomas : deux relaxes et cinq condamnations à du sursis pour avoir participé à un défilé de l’ultradroite à Romans-sur-Isère
Les prévenus étaient accusés d’avoir participé à un défilé cagoulé de l’ultradroite, fin novembre, à Romans-sur-Isère dans la Drôme. Des centaines de militants s’étaient réunis pour demander « Justice pour Thomas », adolescent mortellement blessé à la fin d’un bal de village à Crépol en novembre et en découdre avec les jeunes d’un quartier.
Deux relaxes et cinq condamnations avec sursis ont été prononcées mercredi à Valence contre sept hommes accusés d’avoir participé à un défilé cagoulé de l’ultradroite fin novembre à Romans-sur-Isère (Drôme), après la mort de Thomas, un lycéen mortellement blessé à la fin d’un bal de village.
Deux des sept prévenus ont été relaxés par le tribunal correctionnel de Valence, les autres ont écopé de cinq mois de prison avec sursis, a précisé à l’AFP l’avocat d’un des relaxés, Me Mathieu Sassi.
Les sept hommes âgés de 19 à 24 ans étaient notamment jugés pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences ». Le tribunal de Valence a été plus clément que les réquisitions faites début février par le parquet - jusqu’à dix mois de prison ferme. Le tribunal avait à l’époque relaxé deux autres prévenus de 20 et 33 ans, avec pour l’un une amende de 300 euros pour « port d’arme blanche ».
Lors de l’audience, ils ont tous affirmé être venus à Romans pour « rendre hommage à Thomas », adolescent de 16 ans mortellement blessé d’un coup de couteau à Crépol dans la nuit du 17 au 18 novembre 2023. Les prévenus avaient été interpellés samedi 25 novembre au soir alors qu’une centaine de militants d’ultradroite venus de toute la France s’étaient réunis à Romans, prêts à en découdre avec les jeunes du quartier de la Monnaie.
D’autres arrestations lors de ce défilé
Deux groupuscules d’ultradroite, la Division Martel et la Citadelle, ont été dissous dans la foulée des rassemblements de Romans-sur-Isère. Six manifestants âgés de 18 à 25 ans avaient été condamnés en comparution immédiate à des peines de six à 10 mois de prison ferme après le défilé nocturne qui avait dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre. Tous ont été remis en liberté début janvier dans l’attente de leur procès en appel.
Parallèlement, neuf jeunes de Romans-sur-Isère ont été mis en examen et six incarcérés pour leur rôle présumé dans la mort du jeune Thomas. Faute de preuves matérielles, et du fait des déclarations contradictoires des suspects, les enquêteurs peinent à savoir lequel d’entre eux a porté le coup de couteau mortel, selon un des avocats joints par l’AFP.
