Pollution en Vendée : pas de nouvelles boulettes de fioul détectées

Pollution en Vendée : pas de nouvelles boulettes de fioul détectées

    Aucune nouvelle arrivée de galettes de fioul n'a été signalée lundi matin sur les côtes de Loire-Atlantique et de Vendée. L'origine de cette pollution reste pour l'instant toujours inconnue.

    Ce week-end, plus de huit tonnes de galettes de fioul ont été collectées sur les plages de l'île de Noirmoutier (Vendée) et sur le littoral plus au sud. «On tend vers un retour à la normale, les galettes qui pouvaient atteindre 60 cm de diamètre ayant cessé d'arriver sur certaines plages du littoral», avait précisé dimanche Isabelle Forestier, porte-parole des pompiers de Vendée.

    D'ailleurs, un seul chantier sur les quatre prévus était activé lundi matin, à Barbâtre, mais «des reconnaissances sont en cours, nous allons vérifier que la marée n'a pas envoyé ça ailleurs», a expliqué Isabelle Forestier. Dix-huit chantiers avaient été ouverts dimanche sur les communes insulaires de Barbâtre, L'Epine, La Guérinière et Noirmoutier et à La-Barre-de-Monts et Notre-Dame-de-Monts, deux communes du continent touchées par la pollution depuis samedi soir.

    Au total, une centaine de sapeurs-pompiers et plusieurs dizaines d'agents municipaux et des services départementaux ont été mobilisés dimanche pour cette dépollution. Combinaison jaune sur le dos et seau à la main, le personnel s'est affairé sur les plages de sable fin de La-Barre-de-Monts ou encore de Barbâtre, luttant contre les bourrasques de vent. «C'était du travail de fourmi», témoigne le maire de Barbâtre, Gérard Guillet.

    Une pollution liée à des dégazages selon un expert

    Des boulettes de 2 à 20 cm de diamètre ont continué également à s'échouer plus au nord, sur le littoral de Loire-Atlantique, notamment à Pornichet, Saint-Brévin-les-Pins, Pornic ou encore Batz-sur-Mer, commune à l'épicentre de la marée noire de l'Erika. «Entre une et deux tonnes» de déchets y ont été collectées, selon la préfecture.

    Aucune trace de pollution en mer n'a été relevée. Mais la zone connaît depuis plusieurs jours une météo défavorable, avec des vents forts et de la houle, susceptibles de faire remonter à la surface des pollutions antérieures déposées au fond de la mer, selon un expert. Cette hypothèse est cependant contredite par Bernard Fichaut, expert en pollutions marines, selon lequel cette pollution serait plutôt due à des dégazages en mer.

    Selon ce géographe de l'université de Brest, des boulettes ont été retrouvées «près du Conquet (Finistère) il y a environ une semaine, provenant certainement d'un dégazage». Par ailleurs, a-t-il souligné, «après le naufrage de l'Erika fin 1999, les nappes de fioul au fond de la mer, proches des côtes, ont été traitées».

    Reste donc à déterminer d'où vient cette pollution. Des analyses vont être faites, mais le fioul ne pourra être identifié que «si on a des échantillons de comparaison», a indiqué Christophe Rousseau, adjoint au directeur du Cedre (Centre de documentation, de recherche et d'expérimentation sur les pollutions accidentelles des eaux).

    Le Cedre possède différents échantillons de comparaison, notamment du fioul de l'Erika, du Prestige ou encore celui issu de la fuite d'hydrocarbures à la raffinerie de Donges en mars 2008.

    Selon la préfecture de Loire-Atlantique les premiers résultats d'analyse devraient être connus dès mardi.