Procès Bygmalion : Nicolas Sarkozy absent, son avocat pilonne l’instruction

Au premier jour du procès, en plaidant une demande de nullité de l’ordonnance de renvoi, l’avocat de Nicolas Sarkozy a ciblé le travail du juge d’instruction, Serge Tournaire.

L’avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, a plaidé ce jeudi la nullité de l’ordonnance de renvoi du juge Serge Tournaire. LP/Olivier Lejeune
L’avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, a plaidé ce jeudi la nullité de l’ordonnance de renvoi du juge Serge Tournaire. LP/Olivier Lejeune

    « Monsieur Nicolas Sarkozy ? » l’appelle la présidente Caroline Viguier à la barre, comme faisant mine de ne pas avoir vu la chaise rouge vide laissée par l’ancien chef de l’État. Le procès de l’affaire des comptes de campagne du candidat Nicolas Sarkozy en 2012, dite « Bygmalion », s’est donc ouvert pour de bon ce jeudi devant la 11e chambre du tribunal judiciaire de Paris en l’absence du prévenu phare du dossier, qui répond de « financement illégal de campagne électorale ». Les treize autres protagonistes de ce scandale politico-financier (anciens dirigeants de la société Bygmalion, ex-cadres de l’UMP, ex-directeur de la campagne…) s’alignent sagement aux places qui leur ont été attribuées (chaises ou premiers bancs d’une salle bondée).

    Ce premier après-midi d’audience a été consacré à des questions de procédure – le deuxième le sera aussi ce vendredi. Et notamment à une salve de demandes de nullités. L’avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, a ainsi plaidé (longuement) la nullité de l’ordonnance de renvoi du juge Serge Tournaire, au motif que le montant des 42,8 millions d’euros de dépassement de dépenses électorales n’avait pas été mentionné au moment de la mise en examen de son client.