Procès de l’accident de Millas : la conductrice en soins intensifs, sa présence à l’audience ce lundi compromise

Selon son avocat, la conductrice du car du drame de Millas jugée depuis lundi à Marseille a été victime d’un infarctus et a été placée en soins intensifs.

La conductrice de car scolaire est jugée depuis lundi à Marseille pour la collision mortelle avec un train en 2017 à Millas (Pyrénées-Orientales) qui avait coûté la vie à six collégiens, et blessé dix-sept autres. AFP/Raymond Roig
La conductrice de car scolaire est jugée depuis lundi à Marseille pour la collision mortelle avec un train en 2017 à Millas (Pyrénées-Orientales) qui avait coûté la vie à six collégiens, et blessé dix-sept autres. AFP/Raymond Roig

    Nadine Oliveira a été transférée samedi en soins intensifs « après un infarctus », selon son avocat Maître Jean Codognés à France Bleu Roussillon. La conductrice de car scolaire est jugée depuis lundi à Marseille pour la collision mortelle avec un train en 2017 à Millas (Pyrénées-Orientales) qui avait coûté la vie à six collégiens, et en avait blessé dix-sept autres.

    Nadine Oliveira aurait été victime du « syndrome de tako-tsubo », appelé également syndrome du cœur brisé, qui survient après un stress physique ou psychologique intense, affirme son avocat. La conductrice « doit passer lundi un troisième scanner à l’hôpital Nord de Marseille », ce qui compromet sa présence devant le tribunal pour la deuxième semaine d’audience.

    Évacuée par les pompiers

    Jeudi dernier, la présidente avait dû suspendre l’audience alors que la conductrice du bus était à nouveau interrogée sur l’accident. Pressée de questions par les avocats des parties civiles, elle avait craqué nerveusement. Prise d’une crise de sanglots irrépressibles, elle avait été évacuée par les pompiers.

    Maître Jean Codognés dénonce dans cet entretien « l’acharnement » des avocats des parties civiles, « qui se livrent à une compétition pour associer leur nom à des aveux forcés : c’est de la torture digne du Moyen-âge ».

    De leur côté, les avocats des parties civiles démentent se livrer à un « acharnement gratuit » sur la prévenue. « Nous lui posons les questions que nous devons lui poser », avait indiqué Maître Philippe Ayral en ajoutant : « Nous pouvons comprendre que Madame Oliveira, au bout de quatre jours, soit en difficulté pour accepter cette idée-là ».