Royaume-Uni : trois hommes arrêtés, soupçonnés de piquer des étudiantes en discothèque pour les droguer

Ils auraient tenté d’administrer des substances illicites à de jeunes femmes à l’aide d’aiguilles. Ces arrestations adviennent après une vague de témoignages d’étudiantes affirmant avoir été droguées de cette façon en boîte de nuit.

Plusieurs étudiantes ont affirmé avoir été droguées par le biais d'aiguilles en boîte de nuit. Brendan Smialowski / AFP
Plusieurs étudiantes ont affirmé avoir été droguées par le biais d'aiguilles en boîte de nuit. Brendan Smialowski / AFP

    En discothèque, la pratique qui consiste à verser de la drogue dans le verre des victimes est bien connue. Mais ces derniers jours, la police britannique a eu affaire à une méthode criminelle inédite : de nombreuses jeunes femmes et quelques jeunes hommes ont dénoncé des agressions dans des bars ou boîtes de nuit à l’aide d’aiguilles hypodermiques, provoquant l’effroi au Royaume-Uni.



    Ce vendredi soir, la police a annoncé avoir arrêté trois hommes, soupçonnés d’avoir tenté d’administrer des substances illicites à des jeunes, à l’aide d’aiguilles. Ces arrestations adviennent après une vague de témoignages d’étudiantes affirmant avoir été droguées de cette façon en boîte de nuit.

    Complicité présumée du personnel d’une boîte de nuit

    La police de Nottinghamshire, dans le nord de l’Angleterre, a arrêté deux hommes dans le cadre de son enquête sur les affaires de « piqûres » survenues dans la ville. Les jeunes gens, âgés de 18 et 19 ans, sont soupçonnés d’avoir projeté de droguer des personnes « avec l’intention de leur nuire, de les importuner ou de les blesser », ont indiqué les forces de l’ordre, précisant avoir reçu douze plaintes depuis septembre pour « piqûres présumées avec un objet pointu » en boîte de nuit.

    Dans la région voisine du Lincolnshire, la police a arrêté tôt dans la matinée un homme de 35 ans, soupçonné de posséder des drogues avec l’intention de les administrer, après avoir reçu l’aide du personnel d’une boîte de nuit.

    Les témoignages se sont multipliés après que deux étudiantes de l’Université de Nottingham ont pris la parole dans les médias britanniques, affichant leurs marques d’aiguilles et leurs ecchymoses sur la peau.

    « Souvenirs flous »

    Zara Owen, étudiante en première année, avait expliqué s’être réveillée après une soirée avec des souvenirs flous et une douleur aiguë dans la jambe, où elle avait repéré une piqûre.

    Sarah Buckle, en deuxième année, avait quant à elle été emmenée à l’hôpital par ses amis après s’être brusquement effondrée lors d’une sortie nocturne. Elle a ensuite découvert sur sa main une ecchymose avec une marque sombre au centre, qu’elle a montrée à la chaîne télévisée Channel 4 News. Une autre étudiante, Emma MacDonald, se dit « toujours en état de choc ».

    La police britannique a déclaré enquêter sur des dizaines d’attaques similaires, alors que les étudiants préparent une série de boycotts de certaines discothèques et bars, demandant un renforcement de la sécurité à l’entrée et une meilleure protection.