Trafic de drogue en Île-de-France : quand une footballeuse pro et sa copine s’improvisent livreuses

Recrutées sur Snapchat, elles ont été interpellées en flagrant délit à Paris fin janvier avec des stupéfiants en leur possession. Comme elles, tous les jours, des femmes sont recrutées pour livrer la drogue des call-centers qui pullulent en région parisienne.

Âgées de 18 et 20 ans et au casier judiciaire vierge, Anaïs et Sarah ont été interpellées fin janvier à Paris en train de livrer des stupéfiants aux noctambules (Illustration). LP/Arnaud Dumontier
Âgées de 18 et 20 ans et au casier judiciaire vierge, Anaïs et Sarah ont été interpellées fin janvier à Paris en train de livrer des stupéfiants aux noctambules (Illustration). LP/Arnaud Dumontier

    De l’herbe du terrain de foot à la livraison de drogue, il n’y a qu’un clic. Âgées de 18 et 20 ans, Anaïs et Sarah (le prénom a été modifié) sont toutes les deux habillées des mêmes sweats noirs à capuche. Unies devant la justice comme dans la vie, ces deux filles au casier judiciaire vierge échangent quelques regards en coin dans le box de la salle d’audience. Elles comparaissaient le 27 janvier devant le tribunal correctionnel de Paris, après avoir été interpellées trois jours plus tôt dans le Xe arrondissement en route pour livrer des produits stupéfiants aux noctambules.

    Il est 20h32 sur le boulevard Magenta lorsque les policiers repèrent le feu stop d’une Clio grise qui ne fonctionne pas. Ils arrêtent la voiture. Sur les genoux de la passagère, dissimulés sous une couverture, les agents découvrent des sachets de différentes couleurs. Ils contiennent une vingtaine de grammes de cocaïne, d’héroïne, de 3-MMC, de kétamine et de MDMA. Des tests sont réalisés et concluent que les deux filles sont négatives à toutes les drogues.