Trafic de drogue en Isère : « C’est si difficile que ça de les virer ? »

À Grenoble et à Échirolles en Isère, le trafic de stupéfiants s’opère au vu et au su de tous, avec des points de deal en centre-ville. Au grand dam des habitants. Le procureur et les policiers tentent de limiter les effets de ce fléau sur la population. Reportage.

À l'immeuble Le Carrare à Échirolles (Isère), deux fusillades sont survenues en l'espace d'une semaine fin juillet-début août. Les habitants doivent vivre avec ce point de deal. LP/Thomas Pueyo
À l'immeuble Le Carrare à Échirolles (Isère), deux fusillades sont survenues en l'espace d'une semaine fin juillet-début août. Les habitants doivent vivre avec ce point de deal. LP/Thomas Pueyo

    « Tout ce trafic de drogue, ça fait peur. Parfois on entend des tirs, des voitures brûlent souvent. La police vient, et rien ne change. » Sur la place du 8 mai 1945 à Échirolles (Isère), Jocelyne, 86 ans, passe aussi vite que son grand âge le lui permet pour éviter de croiser les guetteurs qui attendent sous l’immeuble Le Carrare, point de deal tristement connu dans le quartier.

    Il a essuyé deux des sept fusillades survenues dans l’agglomération grenobloise cet été. Le 30 juillet, un jeune d’une vingtaine d’années, vraisemblablement lié au trafic de stupéfiants, a été grièvement blessé par balle et déposé par deux inconnus à la clinique des Cèdres, à une centaine de mètres de là. Une semaine plus tard, une nouvelle salve touchait un autre jeune homme, dans le même immeuble.