Trois proches de Julien Coupat interpellés

Trois proches de Julien Coupat interpellés

    L'enquête sur Julien Coupat, soupçonné des dégradations sur les lignes TGV de l'automne dernier, est menée tous azimuts. Trois personnes qui lui sont liées ont été arrêtées en Seine-Maritime : deux hommes et une femme ayant participé avec lui à une réunion rassemblant plusieurs mouvements dits autonomes à Thessalonique (Grèce) en septembre 2008. Des affrontements violents avec les forces de l'ordre avaient suivi.

    Ils ont été placés en garde à vue, transférées dans les locaux de la sous-direction antiterroriste à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine). Ces trois proches de Julien Coupat, âgés de 25 et 26 ans, étaient avec lui en Grèce entre le 6 et le 14 septembre 2008. C'est à cette date et lors de rencontres entre divers groupes d'extrême gauche que Julien Coupat aurait rencontré Sandra Gobe, une militante allemande antinucléaire présentée par les services antiterroristes comme une spécialiste de la pose de crochets sur les lignes électriques ferroviaires où circulent les trains de transport de déchets nucléaires. Un pacte d'entraide aurait pu être scellé entre Français et Allemands à cette époque.

    Arrestation du fils d'un ancien ministre

    Par ailleurs, hier également, quatre proches d'un comité contre l'antiterrorisme à Forcalquier (Alpes-de-Haute-Provence) ont été arrêtés et interrogés à Marseille par la police judiciaire. C'est la diffusion d'un tract indiquant l'adresse d'une résidence secondaire de Bernard Squarcini, le directeur du renseignement intérieur dont les services mènent les investigations sur le groupe de Julien Coupat, qui a conduit à l'arrestation de ces quatre personnes. La police judiciaire a arrêté hier matin à leur domicile de Forcalquier, François Bouchardeau, le fils de l'ancienne ministre socialiste de l'Environnement Huguette Bouchardeau, qui avait repris la société d'édition créée par sa mère en 1995, HB Editions. Son épouse a été arrêtée aussi. Un autre éditeur, Samuel Autexier, et sa soeur Héléna, les créateurs de la « Revue de littérature et de critique sociale », très impliqués dans le soutien au groupe Coupat, figurent parmi les interpellés. Ils sont donc tous soupçonnés d'avoir divulgué dans un tract l'adresse personnelle du patron de la lutte antiterroriste.