Un homme de 80 ans sauvagement tué par des cambrioleurs

Neuvy-Saint-Sépulchre (Indre)

Un homme de 80 ans sauvagement tué par des cambrioleurs

    C'est un auxiliaire de vie qui a donné l'alerte lundi matin, lorsqu'il a retrouvé le corps sans vie de Maurice Fournier, 80 ans, et qu'il a vu sa femme, Paulette, encore vivante mais grièvement blessée. Quand les gendarmes arrivent dans cette ferme isolée de Neuvy-Saint-Sépulchre, cela fait plus de vingt-quatre heures que la dame de 81 ans gît dans la maison. Très faible, elle n'a pas réussi à prévenir les secours.

    « Paulette Fournier se rappelle n'avoir donné aux agresseurs que 25 â?¬ »

    Selon ses premières déclarations, c'est un cambriolage qui aurait mal tourné. Dans la nuit de samedi à dimanche, trois ou quatre hommes cagoulés se sont introduits par une fenêtre entrouverte chez le couple endormi. Ils les frappent violemment pour les contraindre à leur remettre d'éventuelles économies et leurs objets de valeur. Ils pourraient avoir emmené Maurice Fournier à l'écart pour le questionner. Son corps a été retrouvé sans vie, avec de nombreuses traces de coups, dans la grange attenante à la ferme. Le capitaine Bellanger de la section de recherche de la gendarmerie de Bourges précise que « Paulette Fournier se rappelle n'avoir donné aux agresseurs que 25 â?¬ ».

    A Neuvy-Saint-Sépulchre, un bourg de 1 700 habitants situé à 30 km de Châteauroux, les habitants sont choqués et inquiets. Ce n'est pas la première agression de ce type. Il y a quelques semaines, des hommes cagoulés se sont introduits chez un chef d'entreprise à la tombée de la nuit et ont réussi à s'échapper. Pour le parquet, rien ne permet pour l'instant de dire qu'il pourrait s'agir des mêmes agresseurs. Le couple de retraités vivait paisiblement dans un hameau isolé de quatre bâtisses situé à 2 km du bourg. Maurice Fournier s'occupait de son potager et de quelques vaches. Dans la ferme à côté, ses cousins Brisse ne comprennent pas un tel acharnement sur des gens modestes : « Comme tout le monde, le peu d'argent qu'ils possèdent était à la banque », lâche l'un d'eux, dépassé par la violence du drame.