Une mère et sa fille égorgées en Isère : le mari et père mis en examen, 28 ans après

Trahi par des tâches de sperme sur un pantalon, Marian Marinescu, 72 ans, a été mis en examen pour les assassinats de sa femme Michèle et de leur fille Christine, tuées sauvagement en 1993 à Sassenage (Isère).

En janvier 1993, les corps sans vie de Michèle Marinescu, 43 ans, et de sa fille Christine, 13 ans, avaient été retrouvés dans leur maison de Sassenage, dans la banlieue de Grenoble. AFP/Pierre Bessard
En janvier 1993, les corps sans vie de Michèle Marinescu, 43 ans, et de sa fille Christine, 13 ans, avaient été retrouvés dans leur maison de Sassenage, dans la banlieue de Grenoble. AFP/Pierre Bessard

    C’est un incroyable rebondissement dans un cold case vieux de 28 ans. Un homme vient d’être mis en examen pour l’assassinat, en janvier 1993 à Sassenage (Isère), d’une femme et de la fille de cette dernière, âgée de 13 ans, « précédé ou accompagné du viol » de l’adolescente. Et cet homme, aujourd’hui âgé de 72 ans, n’est pas n’importe qui, puisqu’il s’agit du mari et père des deux victimes.

    Le 7 janvier 1993, les corps sans vie de Michèle Marinescu, 43 ans, et de sa fille Christine, 13 ans, sont retrouvés dans leur maison de Sassenage, dans la banlieue de Grenoble. Un double meurtre sauvage. Les victimes ont été égorgées à l’aide d’un couteau. « Une véritable boucherie », confiera un enquêteur. Malgré toutes les investigations des gendarmes de la Section de recherches (SR) de Grenoble, l’enquête va piétiner pendant presque trois décennies. Rien n’a été volé dans la maison, mais la piste d’un cambriolage qui a mal tourné est étudiée. On évoque aussi un possible crime de rôdeur. Puis, l’éventuelle vengeance d’une femme de ménage qui avait été renvoyée par Michèle Marinescu. Mais ces pistes ne donneront rien.