Val-d’Oise : l’accusé condamné à 20 ans de réclusion criminelle pour le meurtre homophobe de Michel

La cour d’assises du Val-d’Oise a condamné dans la nuit de vendredi à samedi à vingt ans de réclusion criminelle le jeune homme à l’origine de la mort de Michel Sollossi, tué le 21 janvier 2018 à Jouy-le-Moutier. Un crime au caractère homophobe selon l’avocate générale. Ce que la défense a contesté, tout comme la préméditation de son acte.

Michel avait été tué par Mohamed E. dans son discret pavillon de Jouy-le-Moutier, le 21 janvier 2018. LP/Frédéric Naizot
Michel avait été tué par Mohamed E. dans son discret pavillon de Jouy-le-Moutier, le 21 janvier 2018. LP/Frédéric Naizot

    Piégé et assassiné parce qu’il était homosexuel. Au cinquième jour de son procès, Mohamed E., 22 ans, a baissé la tête encore davantage dans le box en entendant l’avocate générale conclure son réquisitoire en demandant à la cour d’assises de le condamner à vingt-cinq années de réclusion criminelle. Il a eu la même attitude lorsque la cour d’assises du Val-d’Oise l’a finalement condamné à 20 ans de réclusion criminelle. La cour n’ayant pas retenu la préméditation de l’acte, alors que le jeune homme était poursuivi pour assassinat. L’altération du discernement ainsi que la circonstance aggravante de l’orientation homosexuelle de la victime ont en revanche été retenues.

    Plus tôt, l’accusation avait estimé qu’il était bien coupable de l’assassinat de Michel Sollossi, un homosexuel de 55 ans contacté par Internet et tué le 21 janvier 2018 dans son pavillon de Jouy-le-Moutier, ajoutant que les faits ont été commis en raison de l’orientation sexuelle de la victime.