Contamination à la bactérie E. coli aux Glénan : qui est responsable de la pollution des eaux de baignade ?

Depuis le 11 août, il est de nouveau possible de se baigner dans l’archipel, après quatre jours d’interdiction. Depuis quelques années, la plaisance explose sur les côtes finistériennes. Même si les contrôles sur l’eau sont réguliers, il est difficile de prendre en flagrant délit les rejets sauvages de cuves de particuliers.

Depuis quelques années, la plaisance explose sur les côtes finistériennes, en atteste la file d'attente pour avoir un emplacement au port de Brest, le plus grand de Bretagne. LP/Nora Moreau
Depuis quelques années, la plaisance explose sur les côtes finistériennes, en atteste la file d'attente pour avoir un emplacement au port de Brest, le plus grand de Bretagne. LP/Nora Moreau

    À 18 km des côtes finistériennes se dresse l’archipel des Glénan avec ses eaux turquoise, ses petites îles inhabitées, ses bancs de sable rappelant la Polynésie, et son écosystème si fragile… Le mardi 8 août, la mairie de Fouesnant a pris un arrêté, abrogé quelques jours plus tard, le 11 août, pour y interdire la baignade. En cause : une contamination des eaux à la bactérie E. coli, présente dans les matières fécales. Avec une concentration ahurissante à hauteur de « 11 000/100 ml d’eau ». Sachant que d’après l’ARS, il faut que ce taux soit inférieur à 2 000 pour permettre de se baigner…

    Mais voilà, aux Glénan, il n’y a pas d’habitations, ni de zones agricoles. Il n’y a qu’un bar sur la plage Saint-Nicolas, et quatre bases du centre nautique, dont les sanitaires, récemment modernisés et contrôlés, n’auraient connu aucun souci particulier. Du côté des Vedettes de l’Odet, dont les navettes quotidiennes n’embarquent qu’un nombre limité de passagers depuis le continent, aucun souci non plus : « On a des caisses à eaux noires, explique Aurélie Guéguen, directrice commerciale, et rien n’est déversé dans l’archipel, tout est fait sur le continent. »