Chaudière biomasse de Clichy : qu’est-ce que c’est que cette fumée noire ?

Ce mardi matin, les habitants ont constaté une épaisse fumée s’échappant de la cheminée de la rue Fournier. Le délégataire a suspendu son fonctionnement.

 Clichy, ce mardi matin. Les habitants des Berges de Seine ont constaté une inquiétante fumée noire se dégageant de la chaudière biomasse.
Clichy, ce mardi matin. Les habitants des Berges de Seine ont constaté une inquiétante fumée noire se dégageant de la chaudière biomasse. Twitter/@Frederic_BLG

    Vers 7 heures, ce mardi matin, une épaisse fumée noire s'échappe de la cheminée de la rue Fournier, à Clichy. Il s'agit de la chaufferie biomasse qui alimente - en partie - le chauffage et l'eau chaude sanitaire de quelque 15 000 logements répartis sur le territoire. « J'ai vu la fumée par ma fenêtre en me réveillant et il y avait également une odeur très désagréable. Je me suis donc demandé s'il y avait un lien », explique Frédéric, qui poste dans la foulée une vidéo sur Twitter.

    Alertée, la police municipale s'est rendue sur place vers 7h50 alors que les services techniques de la ville ont demandé au prestataire d'arrêter la chaudière par mesure de précaution. Pour Céve (Clichy énergie verte), le délégataire du chauffage urbain de la ville depuis 2016, le panache noirâtre serait le résultat d'une « mauvaise combustion ». Elle serait intervenue au moment de la baisse de régime de l'équipement, c'est-à-dire quand la demande d'énergie est moindre.

    Déjà un incident la semaine dernière

    Cet épisode, relativement bref, est le second en moins d'une semaine. Mercredi dernier, déjà, les habitants s'étaient inquiétés de voir la cheminée cracher une inquiétante fumée. Cette fois, c'est l'arrêt de la chaudière qui aurait entraîné cette émanation. Les pompiers se sont même rendus sur place pour inspecter les installations.

    Céve va désormais procéder à une vérification complète des nombreuses pièces qui entrent en action, avec le cas échéant, le changement des éléments défaillants. Si le prestataire n'est pas en mesure de donner un délai pour le redémarrage de la chaudière biomasse, il précise que cela n'aura « aucun impact sur la fourniture de chaleur du réseau ».

    La chaudière, construite en 2014 par l'ancien délégataire (SDCC), n'est en effet que l'une des sources de chaleur du réseau Clichois qui dépend d'autres installations. « C'est inquiétant en termes de pollution », estime Frédéric, qui aura donc donné l'alerte. Sur ce point, Céve n'apporte pas de précisions. Pourtant, l'objectif de l'équipement est bien d'éviter le rejet dans l'atmosphère de 11 000 t de CO2 par an, soit les émissions annuelles de 4 800 véhicules. Quand tout fonctionne bien…