Hauts-de-Seine : 4 écoles et 19 collèges désertés, la mobilisation contre les groupes de niveau se durcit

De nouvelles opérations « collèges déserts » étaient organisées ce mardi, principalement dans le nord du département. Le sud s’étant mobilisé la semaine dernière.

Villeneuve-la-Garenne, ce 7 mai 2024. Aucun élève ne s'est présenté en classe devant les profs, ici seuls sur la photo avec des parents, au collège Manet qui participait à l'opération collège désert. DR
Villeneuve-la-Garenne, ce 7 mai 2024. Aucun élève ne s'est présenté en classe devant les profs, ici seuls sur la photo avec des parents, au collège Manet qui participait à l'opération collège désert. DR

    La mobilisation dans les Hauts-de-Seine contre le manque de moyens et la réforme du choc des savoirs et sa mesure phare des groupes de niveau se durcit. Après une première opération « collèges déserts » déjà très suivie la semaine dernière et concentrée surtout dans le sud du département, une nouvelle journée d’actions a eu lieu ce mardi, principalement dans le nord.

    Selon la FCPE 92 à l’initiative du mouvement, elle a rassemblé 19 collèges et même quatre groupes scolaires, moins habitués à ce type d’action où les parents décident de ne pas envoyer leurs enfants en classe. « Certains se sont mobilisés pour la première fois comme Jean-Jaurès à Levallois, avec plus de 82 % d’absents, mais aussi Michelet à Vanves, ville de Gabriel Attal (le Premier ministre et ancien ministre de l’Éducation à l’initiative de cette réforme) avec plus de 62 % d’absents », remarque Patrice Furé, président départemental de la fédération de parents d’élèves.



    Comme la semaine dernière, certains établissements ont compté 100 % d’élèves absents comme au collège Édouard-Manet de Villeneuve-la-Garenne. Et 55 % à l’école élémentaire Jules-Verne-A. « Une première ! », selon Jamila Dris-Hnid, administratrice FCPE de la ville.

    Ce 7 mai, environ 8 000 élèves auraient ainsi déserté les cours. Pour les deux journées selon la FCPE, ce sont près de 20 000 élèves et même plus de 21 000 si on compte l’opération de Clichy, du 25 avril. « Les deux tiers des villes des Hauts-de-Seine ont participé au moins une fois à l’opération, observe Patrice Furé. Ce sont près de 100 000 heures de cours désertées et cela a coûté 500 000 euros à l’Éducation nationale qui a dû rémunérer les enseignants présents. » Contrairement à un jour de grève, en effet, où ces derniers ne sont pas rémunérés.

    D’autres opérations du même type se préparent dans les prochaines semaines, notamment à Boulogne-Billancourt.