Levallois : la dette, encore la dette

Levallois-Perret, lundi 12 décembre.  Le budget 2017 a été adopté dans une relative sérénité.
Levallois-Perret, lundi 12 décembre. Le budget 2017 a été adopté dans une relative sérénité. LP/O.B.

    La trêve des confiseurs a commencé en avance à Levallois. Ce lundi soir, les conseillers municipaux réunis en séance ont voté le budget 2017 dans une ambiance assez calme.

    Ce budget se monte à 357,6 M€, soit environ un million de moins que le précédent. Le leitmotiv semblait être « maîtrise » : des dépenses et de la dette notamment, pour la ville pointée depuis des années comme la plus endettée de France. « En janvier, l'encours de la dette se montera à 430,6 M€, soit 300 M€ de moins qu'il y a quatre ans. On poursuit le désendettement », a insisté Philippe Launay, maire adjoint aux finances. Et l'élu d'entonner le couplet de « c'est la faute à l'Etat ». Il a notamment évoqué les transferts de charges « de l'Etat vers les collectivités » et « l'incurie d'un gouvernement irresponsable ». « Le fonds de péréquation (NDLR : les villes doivent y participer pour réduire les inégalités entre communes) coûte 127 € par an à un Levalloisien. A Lyon c'est 20 €, à Paris, 78 €… Parmi les villes les plus riches, c'est Levallois qui est mis le plus à contribution », a-t-il dénoncé.

    De son côté, l'opposant DVD Arnaud de Courson a dans un premier temps salué ce budget. « La ville se décide enfin à faire des efforts de gestion, à rationaliser ses dépenses », a-t-il reconnu. Mais pointant le « manque de transparence toujours criant », il a annoncé que son groupe voterait contre. Enfin, la socialiste Anne-Eugénie Faure a parlé de « numéro d'équilibriste » et de nouveau déploré « le mépris de l'opposition en commission ». « Vous utilisez toujours la même ficelle de la baisse de dotations de l'Etat », a-t-elle soupiré. Le temps de passer au vote, et le budget 2017 était adopté après à peine 30 minutes de débats. Un record de rapidité à Levallois.