Sceaux : les idées des habitants pour redynamiser le centre-ville

 Sceaux, mardi soir. Pendant un mois, les habitants sont invités à réfléchir à ce qu’ils veulent faire de leur centre-ville.
Sceaux, mardi soir. Pendant un mois, les habitants sont invités à réfléchir à ce qu’ils veulent faire de leur centre-ville. (LP/A.R.)

    Sceaux veut rester dans le coup. Ce mardi soir, une cinquantaine d'habitants se sont réunis pour discuter de l'avenir de leur centre-ville. Jusqu'à la fin du mois, la mairie a organisé neuf réunions publiques intitulées « Parlons ensemble du centre-ville », dans une salle du château de l'Amiral. Le but : « réfléchir à une stratégie pour l'avenir », explique le maire (UDI) Philippe Laurent. « On ne veut pas être banalisés dans le grand ensemble du Grand Paris, précise l'élu. Surtout qu'il y a de la concurrence dans les villes voisines avec les futurs quartiers de l'Ecole centrale à Châtenay-Malabry ou des Mathurins à Bagneux. »

    Cette réflexion n'est pas le fruit du hasard. Depuis quelques semaines, la municipalité est propriétaire du château de l'Amiral, un bâtiment phare du centre-ville. C'est le conseil départemental (CD92), propriétaire du bien depuis 2005, qui l'a cédé à la ville pour 4,08 M€. Autour du château, la mairie possède aussi le parking ouvert de la place Charles-de-Gaulle et deux immeubles voisins. De quoi élargir les possibilités d'aménagement.

    « Il faudrait créer un lieu qui rassemblerait tout le monde »

    « J'apprécie beaucoup le centre-ville, on peut y faire ses courses tranquillement, observe Loïc, Scéen depuis quinze ans. Mais c'est très élitiste. Il y a moyen de le rendre plus attractif. » Comment y parvenir ? Les idées fusent. « Il faudrait créer un lieu qui rassemblerait tout le monde, affirme Aurélie, 28 ans. J'habite à Sceaux depuis 7 ans mais je n'y vis pas. Si je veux sortir un soir de semaine, je suis obligée d'aller à Paris parce qu'il n'y a rien ici. Je ne rencontre personne à Sceaux. »

    « Mes garçons retrouvent leurs copains à Bourg-la-Reine, jamais à Sceaux, constate également Sophie, « Scéenne depuis toujours ». Ils ont besoin d'un endroit avec du wi-fi. » Ou « une buvette », selon Astrid, 23 ans. « Ca manque aussi d'un lieu culturel, quelque chose de contemporain. Aujourd'hui, c'est très limité », observe une usagère de Sceaux. « J'aimerais aussi avoir un terrain de football ou des installations sportives », renchérit un adolescent en classe de seconde. Et même « un jeu d'échecs géant », lance, rêveur, un autre riverain.

    Les participants réclament aussi des places de parkings supplémentaires. « Certains ne viennent pas dans le centre parce qu'ils ne peuvent pas se garer », confie une habitante. Mais, pour beaucoup, la solution serait un « parking souterrain ». « Ce ne sont pas des endroits conviviaux, mieux vaut ne pas les avoir en surface », reconnaît Robert, qui habite la ville depuis une cinquantaine d'années. Toutes les réunions sont filmées par une agence, mandatée par la mairie. Chaque vidéo est ensuite épluchée par la municipalité, qui rendra une synthèse le 19 avril.

    Les autres réunions auront lieu à 20 h 30, au château de l'Amiral, au 110, rue Houdan à Sceaux les 1, 8, 9, 14, 15, 21 et 22 mars.