Ville-d’Avray, ambassadrice du don d’organes dans les Hauts-de-Seine

La commune, qui est la première du département à recevoir ce label, mène des actions d’information et de sensibilisation aux dons d’organes.

NIce.  Le don d'organes (ici un prélèvement de moelle osseuse)  est encore trop rare. Chaque année, 1000 patients meurent faute d'avoir reçu un greffon.
NIce. Le don d'organes (ici un prélèvement de moelle osseuse) est encore trop rare. Chaque année, 1000 patients meurent faute d'avoir reçu un greffon.

    « C’est un sujet extrêmement sensible et qui touche à ce qu’il y a de plus intime », remarque Aline de Marcillac, maire (DVD) de Ville-d’Avray, qui vient de devenir la « première ville des Hauts-de-Seine ambassadrice du don d’organes », alors que ce 22 juin est la Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe. « Cela signifie que nous mettons en lumière une question de santé publique parfois passée sous silence et qui nous concerne tous », souligne l’élue.

    Ce jeudi à 18 heures, la commune devait rendre hommage aux donneurs à travers, notamment, la plantation d’un arbre symbole de vie (un cognassier) et de témoignages, celui d’un homme sauvé grâce à une greffe mais aussi ceux de proches de donneurs. « En 2022, 28 225 patients étaient en attente d’une greffe, contre 5 494 greffes réalisées (en France). Ce sont chaque année 1 000 patients, qui meurent faute d’avoir pu bénéficier d’une greffe », rappelle-t-on en mairie.

    Ces derniers mois, la municipalité a mené des actions d’information et de sensibilisation au don et aux greffes dans les établissements scolaires et auprès des personnes âgées. « Notre objectif est d’informer, d’apaiser les craintes et de balayer les fantasmes que ces questions peuvent nourrir, poursuit Aline de Marcillac. Tout cela est très encadré ! »

    « On connaît tous quelqu’un qui aurait pu être sauvé avec une greffe »

    Ainsi, à moins d’avoir manifesté son refus explicite, l’autorisation est tacite. Mais, on peut aussi apporter des précisions et, par exemple, indiquer quels organes on refuse de donner. « C’est toujours mieux de connaître la position de la personne de façon explicite, estime la maire de Ville-d’Avray. C’est un enjeu de santé publique majeur. On connaît tous quelqu’un qui aurait pu être sauvé avec une greffe pratiquée à temps. D’un côté, on a la reconnaissance infinie du receveur et de l’autre, les proches des donneurs apaisés à l’idée que les organes en question continuent à vivre dans un autre corps. »



    La soirée de ce jeudi n’est pas l’aboutissement de la démarche menée dans la commune. Le 28 juin, la ville projettera gratuitement au cinéma Le Colombier le film « Réparer les vivants » de Katell Quillévéré, avec Tahar Rahim, Emmanuelle Seigner et Anne Dorval. Enfin, le 1er juillet, les élus et les membres du conseil municipal des jeunes dévoileront la plaque « Ville ambassadrice du don d’organes » à l’entrée de ville.