Brésil : Jair Bolsonaro compte retourner dans son pays « dans les semaines qui viennent »

L’ex-dirigeant d’extrême droite s’est réfugié aux États-Unis le 30 décembre, juste avant l’investiture de son successeur Lula, refusant de lui remettre l’écharpe présidentielle.

Le président Jai Bolsonaro se trouve en Floride aux Etats-Unis depuis fin décembre. Reuters/Ueslei Marcelino
Le président Jai Bolsonaro se trouve en Floride aux Etats-Unis depuis fin décembre. Reuters/Ueslei Marcelino

    Jair Bolsonaro évoque pour la première fois son retour au Brésil. L’ex-président brésilien qui se trouve aux États-Unis depuis fin décembre, a déclaré samedi soir pour la première fois avoir « l’intention de retourner au Brésil dans les semaines qui viennent », selon une vidéo diffusée par la chaîne CNN Brasil.

    « Nous savons que là-bas, vraiment, c’est un pays fantastique. Moi aussi je veux retourner au Brésil. J’ai l’intention de retourner au Brésil dans les semaines qui viennent », a dit l’ancien dirigeant d’extrême droite lors d’une rencontre avec des Brésiliens à Boca Raton, en Floride.

    « Nous avons eu une gouvernance sans corruption. Nous avons travaillé avec cœur, avec honnêteté. Aucune mesure de rétorsion, voire de persécution, ne se justifie », a-t-il aussi affirmé, au moment où il fait l’objet d’une enquête par la Cour suprême de son pays pour déterminer son rôle dans l’assaut des institutions nationales à Brasilia le 8 janvier mené par des bolsonaristes.

    « Nous devons faire face aux problèmes »

    Six heures après les assauts, Jair Bolsonaro avait finalement condamné du bout des lèvres « les déprédations et invasions de bâtiments publics », tout en niant toute responsabilité. Son successeur de gauche, Luiz Inacio Lula da Silva, s’est dit « certain », le 2 février, que l’ex-président avait « préparé le coup d’Etat ».

    « Nous devons faire face aux problèmes », a aussi lancé Jair Bolsonaro samedi soir à ses partisans. « Nous devons parfois prendre des risques, ça vaut la peine. Vous pouvez être sûrs que la majorité du peuple brésilien est avec nous ».



    L’ex-capitaine de l’armée s’était réfugié aux États-Unis le 30 décembre, juste avant l’investiture de Lula le 1er janvier, refusant comme le veut la tradition de remettre l’écharpe présidentielle à son successeur, dont il n’a jamais digéré la victoire acquise sur le fil en octobre dernier.

    Jair Bolsonaro a fait profil bas lors de ses premières semaines en Floride. Puis il est sorti de sa réserve en prononçant, avant samedi soir, deux discours sous les acclamations de fidèles partisans. Il a demandé fin janvier un visa de six mois pour rester aux États-Unis, selon son avocat.