Burkina : au moins 34 civils tués dans deux attaques de djihadistes présumés

Ces attaques distinctes ont visé des civils dans la localité de Bourasso et celle de Namissiguima, dans le nord du pays.

Deux attaques de djihadistes présumés ont fait 27 morts au Burkina Faso (illustration). REUTERS/Luc Gnago
Deux attaques de djihadistes présumés ont fait 27 morts au Burkina Faso (illustration). REUTERS/Luc Gnago

    Au moins 34 personnes ont été tuées dans le week-end au Burkina Faso, lors de deux attaques distinctes de djihadistes présumés qui ont visé des civils dans le nord et le nord-ouest du pays, a appris l’AFP de sources sécuritaire et locale.

    Dans la nuit de dimanche à lundi, « les populations civiles de la commune rurale de Bourasso (nord-ouest) ont été la cible d’une attaque lâche et barbare perpétrée par des hommes armés », indique un communiqué du gouverneur de la région de la Boucle du Mohoun, Babo Pierre Bassinga.

    « Le bilan provisoire de cette attaque terroriste est de 22 morts, plusieurs blessés et des dégâts matériels », poursuit le texte. Plus tôt dans la journée, une source sécuritaire avait évoqué à l’AFP un bilan d’une « quinzaine de victimes, des hommes, femmes et enfants », tandis qu’une source locale avait mentionné une « vingtaine » de morts.

    12 morts dans le nord du pays

    « Les individus armés ont d’abord fait un tour aux environs de 17 heures (GMT et locales) dans le village tirant des coups de feu en l’air. Ils sont revenus plus tard dans la nuit et ont ouvert le feu aveuglément sur les populations », a expliqué un habitant.

    Samedi, une autre attaque meurtrière a fait 12 morts à Namissiguima, dans la province du Yatenga, dans le nord du pays, selon une autre source sécuritaire à l’AFP. « Le bilan de cette attaque est de 12 morts dont trois volontaires pour la défense de la patrie (VDP) », des supplétifs civils qui combattent aux côtés de l’armée, a précisé cette source.

    Une vague d’attaques djihadistes depuis 2015

    Des vagues de déplacements de populations ont également été observées depuis dimanche dans le pays. Le Burkina Faso fait face à un déferlement de violences depuis 2015, notamment causé par des mouvements armés djihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe État islamique, qui ont fait des milliers de morts et 1,9 million de déplacés.

    Selon des chiffres officiels, plus de 40 % du territoire sont hors du contrôle de l’État. À la fin du mois de janvier, le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d’avoir été incapable d’enrayer la violence djihadiste, a été renversé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, qui a fait du rétablissement de la sécurité sa « priorité ».