Guerre en Ukraine : Zelensky annonce la reprise de nouveaux villages aux Russes dans le Sud

Novovoskressenské, Novogrygorivka et Petropavlivka ont été repris aux forces russes ces dernières 24 heures, a affirmé le président ukrainien ce mercredi.

Des soldats ukrainiens brandissent un drapeau national près de Lyman, dans la région de Donetsk, le 4 octobre 2022. AFP/Anatolii Stepanov
Des soldats ukrainiens brandissent un drapeau national près de Lyman, dans la région de Donetsk, le 4 octobre 2022. AFP/Anatolii Stepanov

    La contre-offensive ukrainienne se poursuivait ce mercredi, avec de nouveaux gains dans l’Est et le Sud du pays. Le président Volodymyr Zelensky a annoncé que trois nouveaux villages avaient été repris par les forces de Kiev à l’armée russe dans la région de Kherson, dans le sud de l’Ukraine où les troupes de Moscou sont en difficulté. « Novovoskressenské, Novogrygorivka et Petropavlivka ont été libérés au cours des dernières 24 heures », a indiqué le chef d’Etat dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.

    Plus tôt dans la journée, le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk (Est), jusqu’ici sous le contrôle quasi-total de Moscou, a proclamé une percée. « Maintenant c’est officiel. La (reconquête) de la région de Lougansk a commencé. Plusieurs localités ont déjà été libérées », a déclaré Sergiï Gaïdaï, sans plus de précisions.

    La quasi-totalité de la région de Kharkiv (nord-est) apparaît désormais sous contrôle ukrainien, ouvrant la voie vers celle de Lougansk, bastion des séparatistes installées par Moscou depuis 2014.

    Désarroi en Russie

    L’armée russe a de son côté assuré ce mercredi avoir mené, ces dernières 24 heures, des « frappes massives » près de Lyman (région de Donetsk), ville reprise récemment par les forces ukrainiennes, et leur infliger de lourdes pertes. Dans la région de Kherson, les troupes de Moscou « tiennent leurs positions en repoussant les attaques de forces ennemies supérieures en nombre », a-t-elle ajouté.

    Le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov a assuré que les territoires perdus seraient « repris ». Poutine avait lui juré de défendre les zones annexées, quitte à utiliser des armes nucléaires, menace qui n’a arrêté ni la contre-offensive ukrainienne, ni les livraisons d’armes occidentales.



    L’armée russe avait reconnu à demi-mot des retraites mardi, en publiant des cartes montrant que Moscou a cédé toute une partie du nord de la région de Kherson et que sa présence dans celle de Kharkiv était désormais minimale. Signe d’un désarroi en Russie, ces revers ont conduit un haut responsable parlementaire à appeler celle-ci à « arrêter de mentir » sur ses défaites.

    « Notre peuple n’est pas stupide. Et il voit qu’on ne veut pas lui dire ne serait-ce qu’une partie de la vérité. Cela peut entraîner une perte de crédibilité », a déclaré Andreï Kartapolov, à la tête du Commission de la défense de la Douma, la chambre basse du Parlement, et ancien commandant militaire.