Investiture de Joe Biden : Washington sous cloche, «c’est assez surréaliste»

Dans une capitale barricadée par crainte de violences de l’extrême droite, les habitants doivent s’adapter aux nouvelles normes de sécurité, entre inquiétude et soulagement. Reportage.

 Grillages surmontés de barbelés, zones interdites aux véhicules et parfois même aux piétons : tous les quartiers entre la Maison Blanche et le Congrès sont barricadés.
Grillages surmontés de barbelés, zones interdites aux véhicules et parfois même aux piétons : tous les quartiers entre la Maison Blanche et le Congrès sont barricadés. Reuters/Eduardo Munoz

    « Nous sommes là pour vous aider. » Sur la vitre d'une voiture de police garée en travers d'une rue du centre-ville de Washington, ces mots sont censés rassurer. Depuis une dizaine de jours, traumatisée par l'attaque du Capitole le 6 janvier et sous tension avant l'investiture de Joe Biden, ce mercredi, la capitale américaine se barricade au point qu'elle en devient méconnaissable. Tanks militaires, grillages surmontés de barbelés, blocs de béton, zones interdites aux véhicules et parfois même aux piétons : tous les quartiers entre la Maison Blanche et le Congrès sont sous cloche.

    Victoria, une étudiante de 19 ans, habite dans le « Woodward », un ensemble d'appartements à un pâté de maison de la Maison Blanche. « Mercredi dernier, le jour de l'assaut du Capitole, je suis restée chez moi toute la journée, je ne me sentais vraiment pas en sécurité. La pression a diminué depuis car il y a une présence militaire au moindre coin de rue », confie-t-elle. La jeune femme doit toutefois s'adapter à de nouvelles règles : « Mon immeuble a demandé aux résidents de sortir toutes les voitures du parking », raconte-t-elle.