Italie : l’ex-chef du gouvernement Giuseppe Conte frappé au visage par un « antivax »

L’ancien président du conseil italien, Giuseppe Conte, en poste pendant la pandémie de Covid-19, a été agressé ce vendredi par un « militant antivax » en marge d’un déplacement en Toscane.

L'ex-président du conseil italien, Giuseppe Conte, a été victime d'une agression vendredi 5 mai. Ici à Bruxelles, en décembre 2020. AFP/Olivier Hoslet
L'ex-président du conseil italien, Giuseppe Conte, a été victime d'une agression vendredi 5 mai. Ici à Bruxelles, en décembre 2020. AFP/Olivier Hoslet

    La rancœur est encore forte. Un homme a agressé ce vendredi Giuseppe Conte, chef du gouvernement italien pendant la pandémie de Covid-19, en lui reprochant le confinement et le port du masque.

    Alors qu’il se trouvait à Massa en Toscane (Centre-Ouest) pour participer à un meeting électoral, le dirigeant du Mouvement 5 Étoiles (M5S) « a été agressé par un militant antivax » qui lui a porté un coup au visage en l’invectivant, a écrit le M5S sur Facebook.

    Une vidéo, partagée sur Twitter par la branche locale de la chaîne de télévision italienne Rai, témoigne du coup et des échanges qui ont suivi.

    L’homme lui a reproché la mise en place du confinement et des mesures de distanciation physique à partir de 2020, selon des témoignages rapportés dans les médias. L’agresseur a ensuite été maîtrisé et emmené par les forces de l’ordre.

    Meloni exprime sa « solidarité »

    « La contestation est légitime, mais cette manifestation violente sort du cadre démocratique », a commenté Giuseppe Conte. La cheffe de l’exécutif en exercice, Giorgia Meloni, lui a exprimé dans un communiqué sa « solidarité ». « Toute forme de violence doit être condamnée sans hésitation. L’opposition doit rester cordiale et respectueuse des personnes et des groupes politiques ».

    Président du conseil italien de juin 2018 à février 2021, Giuseppe Conte a dû gérer l’irruption de la pandémie de Covid-19 en février 2020 dans le nord de l’Italie, premier pays d’Europe touché. Elle y a fait près de 190 00 morts, selon le ministère de la Santé.

    Giuseppe Conte a mis en place des mesures drastiques de confinement et imposé le port du masque. Ces mesures avaient fortement limité les déplacements des Italiens pendant des mois, obligé de nombreux travailleurs à rester chez eux et plongé le pays dans le marasme économique.

    L’ex-président du conseil est néanmoins visé par une enquête pour de possibles négligences. Le parquet de Bergame, ville lombarde du nord, le soupçonne, ainsi que d’autres membres de son gouvernement, d’avoir sous-estimé la diffusion du virus.