« On les laisse mourir à petit feu » : en Tunisie, le drame des réfugiés subsahariens abandonnés en plein désert

Depuis le début du mois de juillet, des centaines de réfugiés et demandeurs d’asile en Tunisie ont été chassés des villes et conduits par les autorités près des frontières avec la Libye et l’Algérie. Une catastrophe humanitaire alors que plusieurs décès sont recensés.

Depuis plusieurs semaines, des centaines de migrants ont été expulsés de villes tunisiennes et abandonnés dans le désert à la frontière avec la Libye, comme ici le 16 juillet à Al-Assah. AFP/Mahmud Turkia
Depuis plusieurs semaines, des centaines de migrants ont été expulsés de villes tunisiennes et abandonnés dans le désert à la frontière avec la Libye, comme ici le 16 juillet à Al-Assah. AFP/Mahmud Turkia

    Une femme et une petite fille mortes allongées l’une contre l’autre sur le sol aride du désert. Des dizaines de personnes qui errent sous un soleil de plomb. Depuis le début du mois de juillet, des images témoignent d’une situation insoutenable en Tunisie, près de la frontière avec la Libye et l’Algérie.

    Des migrants originaires d’Afrique subsaharienne (Sierra Leone, Côte d’Ivoire, Nigeria…), en situation irrégulière, mais aussi des demandeurs d’asile, ont été abandonnés dans cette région inhospitalière par les autorités tunisiennes. D’après les témoignages recueillis par l’ONG Human Rights Watch (HRW), certains auraient été victimes de violences physiques et verbales.