Soutien à l’Ukraine, Poutine « autocrate », Otan « unie »… ce qu’il faut retenir de la réponse de Biden au Kremlin

Quelques heures seulement après le discours retentissant de son homologue russe, qui justifiait l’invasion de l’Ukraine, le président Joe Biden a pris la parole pour réitérer le soutien de nombreuses forces occidentales à Kiev, depuis la Pologne.

    L’Otan est « plus forte que jamais », avait-il prévenu en préambule. Alors que le chef d’État russe Vladimir Poutine a terminé il y a à peine quelques heures son discours annuel devant l’élite politique de son pays, le président américain Joe Biden a lui aussi pris la parole ce mardi pour rappeler le soutien occidental en faveur de Kiev, quelques jours avant l’anniversaire du début de l’offensive de Moscou en Ukraine. L’occasion, aussi, pour le chef d’Etat démocrate, de tacler une nouvelle fois le dictateur russe et de vanter l’unité de l’Otan face à l’envahisseur, depuis les jardins du château royal de Varsovie.

    Un soutien continu de l’Occident à l’Ukraine

    Il le dit et le répète : le soutien des forces occidentales à l’Ukraine restera le même, quoi qu’il en soit. « Poutine doute toujours de notre conviction, de notre capacité à tenir, de la capacité à l’Otan de rester unie », a affirmé Joe Biden. Mais « notre soutien pour l’Ukraine ne faiblira pas, l’Otan ne sera pas divisée et nous ne lâcherons pas ».

    « Nous continuerons de soutenir l’Ukraine alors qu’elle se défend par elle-même », a plus tard assuré le président, ajoutant que seuls « quatre pays » membres des Nations Unies (sur les 193 Etats membres) ont soutenu l’invasion russe. De nouvelles sanctions contre Moscou seront par ailleurs annoncées dans la semaine par les États-Unis et ses partenaires, a indiqué Joe Biden.

    Un démenti de la propagande russe

    Alors que le président Poutine a largement fustigé un Occident corrompu menaçant la Russie, Joe Biden a voulu corriger le tir et la propagande du Kremlin. « Je m’adresse au peuple russe : les Nations Unies et les nations d’Europe ne cherchent pas à détruire la Russie, l’Otan ne préparait pas une attaque contre la Russie. (…) Cette guerre n’était jamais une nécessité, c’est une tragédie. (…) Poutine a choisi cette guerre. Il peut y mettre fin d’un mot. »

    « L’Occident ne complote pas pour attaquer la Russie, comme Poutine l’a dit aujourd’hui. Des millions de citoyens russes qui veulent seulement vivre en paix avec leurs voisins ne sont pas l’ennemi », a également déclaré Biden.

    L’enjeu : défendre la démocratie et la liberté, selon Biden

    « Le président Poutine est confronté à un fait qu’il pensait impossible : que le monde de la démocratie se renforce, au lieu de s’affaiblir », a tonné le président américain Joe Biden. Pour lui, cette année de conflit qui dure, et la résistance des forces ukrainiennes, sont la preuve que la démocratie, face à l’envahisseur russe, était « trop forte ».

    L’enjeu n’est pas seulement de défendre l’Ukraine face à l’envahisseur. Il est, selon Biden, de soutenir la « souveraineté » d’un pays, et de tester les démocraties du monde. « Nous avons répondu, nous avons été forts, nous avons été unis, et le monde n’a pas fermé les yeux » face au drame frappant l’Ukraine, a martelé le président. « Kiev est fort, Kiev est fier, il tient debout et surtout est libre. »

    Poutine, un « dictateur » affaibli

    Dans le même discours, le président américain s’en est vivement pris à son homologue russe, prônant la fermeté face à un Vladimir Poutine vu comme un « dictateur ». « Les appétits des autocrates ne peuvent être apaisés, ils ont besoin d’être arrêtés. (…) Ils ne comprennent qu’un seul mot : non, non, non, et non », a répété le chef d’État démocrate. « Un dictateur déterminé à reconstruire un empire ne saura jamais diminuer l’amour d’un peuple pour la liberté, la brutalité n’écrasera jamais la volonté de ceux qui veulent rester libres, et l’Ukraine ne sera jamais une victoire pour la Russie, jamais. »

    Le rôle de la Pologne salué

    Dans le même temps, le président américain en visite à Varsovie a chaleureusement salué l’implication de la Pologne dans la prise en charge des réfugiés ukrainiens. « La Pologne accueille 1,5 million de réfugiés », a-t-il rappelé, honorant la « générosité extraordinaire » du gouvernement local. « Nous nous tenons aux côtés des millions de réfugiés de cette guerre », a promis Joe Biden.

    Soutien à la Moldavie

    En parallèle, le président américain a tenu à afficher son soutien à la Moldavie, qui a récemment dénoncé des tentatives de coup d’État russe pour déstabiliser sa présidence. « Je suis fier d’apporter mon soutien à la présidente Moldavie, Maia Sandu, et en faveur de la liberté du peuple moldave », a glissé le président au début de son discours.