VIDÉO. Gabriel dos Santos Araujo, l’incroyable nageur brésilien aux cinq médailles d’or paralympiques
Né sans bras et avec des jambes atrophiées, « Gabrielzinho » a décroché trois médailles d’or depuis le début des Jeux paralympiques de Paris, auxquelles s’ajoutent celles glanées à Tokyo en 2021.
« Je suis venu à Paris pour chercher trois médailles d’or et j’ai accompli cet objectif alors je suis très heureux », a commenté lundi le nageur après avoir décroché sa troisième médaille d’or à Paris, sur 200 m nage libre catégorie S2.
Le porte-drapeau du Brésil lors de la cérémonie d’ouverture avait remporté déjà une première médaille d’or jeudi sur 100 m dos, ouvrant le compteur de son pays, et une deuxième samedi en finale du 50 m dos. À Tokyo, en 2021, il s’était contenté de deux médailles d’or et d’une en argent.
Comme à son habitude, il a célébré sa victoire sur le podium avec quelques pas de danse dont il a le secret. « C’est une façon aussi de représenter mon pays, je danse pour les Brésiliens, pour les rendre heureux et je veux voir les gens danser à Paris aussi », s’est exclamé le nageur, également vedette des réseaux sociaux.
Vedette des réseaux sociaux
Gabriel dos Santos Araujo compte désormais près de 250 000 abonnés sur Instagram où il partage son quotidien de sportif. Dans l’une de ses dernières vidéos, on le voit dormir dans sa chambre au Village paralympique, ses deux premières médailles d’or posées sur son oreiller, une petite Phryge en peluche, la mascotte des Jeux, veillant sur elles.
Le para-athlète concourt dans la catégorie S2, réservée aux personnes atteintes d’un handicap physique important. Dans cette catégorie, les courses peuvent opposer des nageurs dont les handicaps sont de nature très différente, mais pour lesquels il est admis que la capacité de performance dans la nage considérée est comparable. Plus le chiffre est petit, plus la perte fonctionnelle est importante.
Gabriel dos Santos Araujo est atteint de phocomélie, une malformation due à l’arrêt du développement d’un ou de plusieurs membres durant la grossesse. Il a des moignons au niveau des épaules, ses jambes sont atrophiées, mais il peut marcher sur ses deux pieds. Pour nager, il ondule dans l’eau comme un dauphin, avec des mouvements de bassin. Une technique développée au cours de longues séances d’entraînement six fois par semaine, dans la piscine de Juiz de Fora, dans l’État brésilien de Minas Gerais (sud-est).
Lors des Jeux de Paris, il s’alignera sur une dernière course vendredi, où il affrontera des nageurs classés S3, soit avec des handicaps un peu moins lourds que le sien. « Je vais concourir juste pour m’amuser », a-t-il précisé.
Dimanche, déjà, il avait participé au 150 m trois nages face à des concurrents classés S3 et avait terminé quatrième.
